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 "Halo : Dangereuse Association"

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Master_chiefhalo
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MessageSujet: "Halo : Dangereuse Association"   "Halo : Dangereuse Association" Icon_minitimeJeu 18 Jan - 22:25

PROLOGUE

1552 heures, 10 septembre 2552 (Calendrier Militaire) / « Kerington Court », Résidence Principale de l’Amiral Sir Terrence Hood, Sydney, Australie, Terre.

Loin de l’agitation croissante qui régnait dans le système solaire, loin de tous les protocoles, loin de ce monde qui avait fait sa gloire, l’Amiral Sir Terrence Hood s’était accordé quelques journées de repos.
Mais en tant que Membre du Conseil de Sécurité du CSNU, il n’était jamais loin de ce qu’il avait voulu fuir l’espace de quatre jours.
Aujourd’hui, c’était le Général de Division Nicolas Strauss, autre membre du Conseil de Sécurité qui lui rendait visite, et les deux hommes n’avaient de cesse de discuter en marchant dans l’immense jardin de « Kerington Court », la résidence de l’Amiral.
Ce qui n’était au départ qu’une visite de courtoisie s’était donc bien vite transformé en conciliabule, les deux hommes épuisant un à un les sujets de conversation propres à leur métier et à leur grade, s’arrêtant parfois sur un banc ou sur la rive du lac.
Vint tout de même un moment un moment où le silence remplaça les paroles. Les deux hommes arrivaient alors au bord du lac. Lorsqu’un canard décolla du plan d’eau, Hood et Strauss le suivirent des yeux, avant de reposer ceux-ci sur le lac.
- Des nouvelles d’Ackerson, demanda alors Hood, d’une voix grave.
- Non… et je n’ai pas envie d’en avoir, si tu veux mon entier avis…
- Cela se comprend, mais il ne faut pas oublier que cet homme est peut-être la dernière chance de l’humanité… il est important, pour nous tous, de savoir comment avance le projet.
- Ne me demandes jamais d’aller vérifier ce qu’il fabrique sur son satané rafiot, ou si les colossaux crédits accordés à son projet sont bien utilisés… cet homme, quoi qu’il représente, est avant tout un truand qui n’a su, tout au long de sa carrière, que faire appel à ses hautes relations pour gravir les échelons, au nez et à la barbe des plus hautes autorités du Commandement.
- Le personnage est mauvais, je te l’accorde, Nicolas. Mais il est assis sur le dernier espoir de victoire de l’humanité, celle que les Spartan-II ne pourront plus nous apporter.
Strauss souffla. Hood eut un discret sourire : il savait pertinemment que son collègue était au courant des agissements d’Ackerson, et il venait de le persuader de les révéler.
- La phase finale du projet a été lancée il y a deux jours… je ne sais pas si il faut y voir un signe, mais il l’a lancée le jour…
- … de la destruction de Reach, oui, effectivement… et ?
- Et il semble qu’il y ait quelques retards mineurs dans l’avancement. Rien de bien méchant, a-t-il précisé dans son message.
- Nous savons au moins une chose : c’est qu’Ackerson est prêt à tout pour que son projet aboutisse.
- Il n’a plus personne pour se mettre en travers de son chemin, désormais, souffla Strauss, avec une pointe de désespoir dans la voix.
- Non. Malheureusement, plus personne ne fait d’ombre, au Colonel James Ackerson.
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MessageSujet: Re: "Halo : Dangereuse Association"   "Halo : Dangereuse Association" Icon_minitimeJeu 18 Jan - 22:27

HALO : DANGEUREUSE ASSOCIATION
(OU HALO : LE PROBLEME ACKERSON REVU ET CORRIGE)


CHAPITRE PREMIER

1845 heures, 13 septembre 2552 (Calendrier Militaire) / Frégate du CSNU « Gettysburg », en route pour le Système Solaire.

Tel un vaisseau fantôme, le « Gettysburg » se dirigeait désormais vers la Terre. Si elle avait eu sa propre personnalité, la possibilité de s’exprimer, la frégate du CSNU aurait sûrement dit qu’elle s’ennuyait. En effet, loin de l’agitation habituelle créée par les 300 membres d’équipage d’un vaisseau de cette taille dans des conditions standards, c’était plutôt une ambiance de cimetière qui régnait à bord : les kilomètres de coursives qui couraient sur les 4 ponts du vaisseau, et les dizaines de salles que comptaient le bâtiment ne pouvaient en effet pas être animés par les 5 humains encore présents. John, Linda, Will, Fred et le Sergent Johnson étaient effectivement les seuls humains à bord, et les seuls abords de la passerelle, équipés pour l’occasion de toutes les commodités que pouvaient encore offrir le « Gettysburg », leur suffisaient amplement.
Cela faisait prêt de 6 heures désormais que les Ingénieurs Covenants travaillaient à l’installation des dites commodités, et Johnson venait régulièrement faire état des travaux, en l’absence de la plupart des caméras qui auraient permit à Cortana de surveiller le chantier. Pendant que Linda, Will et Fred aidaient les ouvriers Covenants, John tentait, avec Cortana, de faire fonctionner ce qui, selon l’Intelligence Artificielle, pouvait encore le faire.
Elle avait ainsi reformaté la base de données d’astronavigation et récupéré quelques systèmes de contrôle mineurs. Elle avait également réussi à dépressuriser certaines sections non essentielles afin de fournir de l’air aux sections qui en avaient besoin, notamment à la salle des machines, où un groupe d’Ingénieurs Covenants travaillaient en collaboration avec les drones de service à la réfection de la propulsion de la frégate.
C’était la première fois depuis près de 48 heures que les humains pouvaient se reposer et faire le point.
Si Linda, Will et Fred discutaient entre eux des événements passés, John restait stoïque et concentré dans ses tâches, ne semblant pas vouloir s’arrêter.
Cortana vérifia ses signes vitaux. Ils indiquaient une immense fatigue musculaire et quelques séquelles des récentes blessures qu’il avait subies.
Cortana, avec une voix empreinte d’inquiétude, prit alors la parole à travers les haut-parleurs du casque du Spartan-117 :
- Tu es fatigué… mais tu sembles l’ignorer… Je peux savoir pourquoi ?
- Je ne suis pas fatigué, répliqua John brusquement.
Cortana réfléchit un instant. Il fallait qu’elle aborde le sujet d’une autre manière. Elle continua :
- Tu devrais aller te reposer, Adjudant.
- Cortana, je te répète que je ne suis pas fatigué !
- Tous les muscles de ton corps te crient d’aller t’allonger, ils te supplient de ne pas faire durer encore le supplice que tu leur infliges : je le vois, c’est ton armure qui le dis, répliqua Cortana, bien décidée à tenir tête au Spartan.
- A qui fais-tu le plus confiance : à la technique ou au biologique ?
- Les deux sont ici étroitement liés, John, et je…
Elle s’arrêta. Le Spartan releva lentement la tête et Cortana sentit la surprise et l’étonnement de John jusque dans son rythme cardiaque. Elle venait de l’appeler par son prénom, chose qu’elle n’avait encore jamais faite.
Après un long et lourd silence, John baissa à nouveau la tête, et continua de tapoter le clavier de l’ordinateur sur lequel il cherchait quelque chose qui n’avait désormais plus d’importance. Cortana prit de nouveau son courage à deux mains et reprit, cette fois avec douceur :
- Je ne sais pas ce que tu essayes de te cacher inconsciemment, mais quoi que ce soit, il ne faut pas refouler ce que tu ressens ainsi. Il faut l’exprimer, l’extérioriser, mais ce que tu es en train de faire ne peut que te détruire, Adjudant.
- Je viens d’enchaîner près de 2 semaines de combat intensif, la plupart en ta compagnie… j’ai vu mourir des personnes que j’appréciais et que je respectais, mais pire que tout, j’ai perdu la quasi-intégralité de l’Equipe sous mon commandement, la seule véritable famille que j’avais… c’est pour ne pas y penser que je m’occupe, par tous les moyens…
-Le fait d’en parler, répliqua doucement Cortana, n’éveille aucun sentiment particulier chez toi… je ne vois pas en quoi ces pensées te font peur…
- Je doute, répondit John aussi calmement, que je ne puisse pas arriver à remettre en question ma place et mon métier par de telles pensées.
- Jusqu’ici tu ne t’es pas posé la question…
- Non, et c’est pour cela que je n’ai pas envie de me la poser… plus maintenant.
- Je suis persuadée que si tu t’allonges, tu n’auras même pas le temps de réfléchir que tu dormiras déjà, conclut Cortana.
John se releva, et se dirigea vers la porte de la passerelle. Celle-ci s’ouvrit automatiquement et le Spartan, tout en avançant dans la longue coursive, reprit la parole :
- Une idée de ce qui a bien pu passer par la tête du Docteur Halsey ?
Cortana lui répondit le plus calmement du monde :
- Aucune… le docteur s’est volatilisé, et je n’arrive toujours pas à déterminer la destination de son saut, ni à déceler dans les dernières conversations que j’ai eu avec elle les moindres indices… je me suis même analyser personnellement pour savoir si elle n’avait pas laissé de fichiers dans ma mémoire qui aurait pu me renseigner… rien.
John, en arrivant devant la porte des « appartements » récemment installés, baissa sa visière et répondit, tandis que la porte s’ouvrait :
- Le docteur est en grand danger seule… elle s’est mise en danger, et ce n’est pas Kelly, dans l’état dans lequel elle est, qui va la défendre… Spartan ou non.
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MessageSujet: Re: "Halo : Dangereuse Association"   "Halo : Dangereuse Association" Icon_minitimeJeu 18 Jan - 22:28

CHAPITRE DEUX

1700 heures, 13 septembre 2552 (Calendrier Militaire) / Pélican Fox-643, en route pour la Plateforme de Défense Terrestre « Le Caire », en orbite autour de la Terre.

L’Amiral Sir Terrence Hood, uniforme blanc impeccable, crâne rasé de près, visage marqué par l’âge, regarda une dernière fois sa station, « Le Caire », à travers le hublot du compartiment arrière du Pélican qui l’y amenait.
Lorsque le vaisseau de largage se posa sur le pont bâbord de la baie réservée aux Pélicans, l’Amiral ne fut accueilli que par les Marines qui déchargeaient les caisses de matériel. Tous vinrent le saluer.
- Voulez-vous que je vous accompagne jusqu’à la passerelle, mon Amiral ?
- Ca ira, soldat, merci. Continuez donc ce que vous êtes en train de faire…
Après l’avoir salué, le soldat s’éloigna.
Hood, lui, se dirigea vers une porte à sa gauche. Il entra alors dans une coursive courbe, et il arriva bientôt dans un autre hangar, destiné comme le précédent à accueillir des Pélicans. Personne ne s’y trouvait, et l’officier du CSNU prit alors la direction d’une porte située au beau milieu de la cloison du fond. IL marcha dans une nouvelle coursive avant de découvrir l’une des zones d’habitation de la station. Haute de près de quatre ponts, et éclairée grâce à la lumière du soleil, atténuée par les immenses vitres qui surplombaient l’ensemble, l’immense espace qu’offrait cette zone était propre aux stations abritant les super-CAM : en effet, seul ce type de bâtiments était habilité à ainsi gaspiller l’espace : leurs concepteurs avaient profité du vide laissé par l’absence de moteurs pour aérer l’ensemble, et avait ainsi créé les grandes aires de récréation propres aux habitations. Mais ce qui choqua encore plus Hood, ce fut la présence de palmiers : elles impliquaient un apport supplémentaire en eau et en oxygène : c’était là un luxe que de pouvoir compter sur la présence de plantes sur une station spatiale, et loin d’être outré par un tel honneur, l’Amiral, balayant à nouveau la salle du regard, sourit. Il reprit ensuite sa route, et pénétra dans l’Armurerie A-01. Personne, là encore, ne l’y attendait, mais il nota la présence de nombreuses caisses de matériel et constata que certains casiers à ouverture automatique n’étaient pas encore montés. Il monta dans la grande cage d’ascenseur et se laissa mener jusqu’au dernier pont, où étaient installés les voies du tram. Une cabine s’était arrêtée. Hood monta à bord, et le véhicule automatisé le conduisit à bonne allure vers la passerelle, ensemble désormais visible à travers les baies vitrées, et caractérisée par une profusion invraisemblable de vitres aux reflets dorés, dus au réfléchissant qui bloquait les rayons solaires en trop.
Lorsque le tram s’arrêta, Hood en descendit et salua les 2 Marines qui gardaient l’unique porte du pont avant de pénétrer sur la passerelle.
Même sur les plans holographiques que l’on lui avait fait visionner, Hood n’aurait jamais pensé que la passerelle du « Caire » serait aussi immense. Le poste de commandement, située face au Canon à Accélération Magnétique, était composée d’un gigantesque écran de contrôle, qui faisait face aux divers postes des opérateurs, disposée en étages, comme sur les croiseurs de classe Marathon.
Une immense verrière permettait à tout le personnel présent sur le pont de voir l’arme principale de la station, l’espace infini au-dessus d’eux, et même le vide spatial derrière les opérateurs. Deux séries de portes desservaient la pièce, situés sur les deux ponts, les unes en dessous des autres.
Un Capitaine de Corvette était en train de former les 15 lieutenants qui devraient tenir les postes de contrôle du pont. Debout devant l’écran de contrôle principal, qui affichait un diagramme qui se modifiait perpétuellement.
- La configuration actuelle est celle mise en place dans les nouveaux systèmes : elle a été appelée « standard ». Vous pourrez largement modifier cette configuration, mais sachez que, selon votre identifiant, certaines combinaisons seront impossibles car non-conformes aux protocoles Thêta-3 sur les systèmes de contrôle embarqués. Il vous faut savoir que certains officiers ne vous autoriseront pas à modifier la configuration standard. Je vous conseille de…
L’Amiral, jusque là droit, sur le balcon, s’appuya sur le garde-fou et coupa la parole à l’officier :
- Ne conseillez rien… chacun à droit à un peu de confort quand c’est moi qui commande…
Chacun, sur le pont de commandement tourna la tête en direction de l’Amiral. Le Capitaine cria : « Officier sur le pont » et les 20 militaires qui se trouvaient dans l’immense salle saluèrent promptement l’officier supérieur.
- Rompez, soldats, se contenta de répondre Hood en se dirigeant vers le poste de commandement.
Le Capitaine, visiblement surpris par l’apparition inattendue de l’Amiral, attendit que ce dernier soit assez proche pour lui adresser la parole :
- Monsieur… c’est un honneur.
- Pour moi aussi Capitaine, répondit Hood avec un sourire. Continuez donc ce que vous étiez en train de faire, je vais m’effacer et y assister.
- Bien sûr Monsieur, à vos ordres Amiral, bafouilla l’officier.
Le Capitaine reprit donc son exposé, toujours écouté attentivement et silencieusement par les 15 opérateurs, et observé avec bienveillance par l’Amiral Sir Terrence Hood, qui prenait par la même occasion ses marques dans ce qui allait devenir son domaine, son affectation, sa station.
Quelqu’un vint le déranger après quelques minutes de solitude.
- Mon Amiral… permission de vous parler ?
- Accordée, mon garçon… dites-moi ce qui vous dérange, répondit Hood sans détacher ses yeux du Capitaine.
- Capitaine de Vaisseau Camden, mon Amiral, j’appartiens à la Section Deux du SRN, commença l’homme en chuchotant. J’ai pour mission d’observer le Capitaine Mitchell et de faire un rapport d’aptitude afin que puisse être jugée sa demande d’affectation à la Section Deux… et vous me verriez ravi si vous me donniez votre avis de lui, au simple premier abord…
- Un homme enjoué, qui respire la vitalité et la joie de vivre… un homme enjoué, qui respire la vitalité et la joie de vivre… un homme comme on n’en voit plus beaucoup par les temps qui courent, répondit Hood en n’adressant toujours aucun regard à l’agent du SRN. On note toutefois qu’il ne se tient pas bien droit et qu’il hésite parfois avant de parler, sans compter le fait que sa médaille identifiante n’est pas parfaitement droite…
Profitant du fait que Hood ne le regardait pas, le Capitaine prit une mine énervée et serra légèrement les dents :
- Pourquoi vous moquez vous de moi, mon Amiral ?
- Je ne me moque pas, Capitaine… je ne fais que mettre en relief les défauts incorrigibles que le SRN ne veut sûrement pas compter parmi ses rangs, et vous montrer que cet homme n’est pas le genre de personnes parfaites que cherchent les services de renseignements, répondit sèchement Hood avec un sourire. Cet homme n’intégrera pas le SRN… il intègrera pas le SRN… il intégrera l’équipe de commandement du « Caire », et sera placé de ce fait sous mon autorité. Maintenant, mon garçon, si vous n’avez rien d’autre à faire ici, je vous ordonne de quitter la station. Avec mes salutations au Colonel Ackerson.
Le Capitaine se ratatina avec une expression de surprise et bafouilla :
- Comment…
- Vous avez sur votre veston le sigle attribué au projet d’Ackerson, Capitaine. Veillez à ne laisser aucun détail quand il s’agit d’observation, mon garçon, car je ne suis pas homme à me laisser avoir. Maintenant il me semble avoir été clair : quittez cette station, répéta l’Amiral avec un calme olympien.
Camden baissa les yeux, retira son insigne et quitta la passerelle aussi vite que ses jambes le lui permirent.
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MessageSujet: Re: "Halo : Dangereuse Association"   "Halo : Dangereuse Association" Icon_minitimeJeu 18 Jan - 22:38

CHAPITRE TROIS

Message Privé du Haut Commandement du CSNU
Code de Cryptage : Rouge
Clé Publique : Message Privé (Code de Sécurité Alpha 06)
De : Général de Division Nicolas Strauss (Numéro de service du CSNU 88412-46439-NS)
A : Amiral Sir Terrence Hood (Numéro de service du CSNU 87490-70747-TH), Officier Commandant de la Plateforme de Défense Terrestre « Le Caire »
Objet : Rapport sur le projet [Classé Top Secret]
Classification : Secret Défense (Protocole de Confidentialité Alpha 07)

/début de message/

Ackerson a communiqué avec les Hautes Autorités du CSNU. Il semblerait que son projet soit en bonne voie, car les résultats obtenus lors des entraînements sont largement conformes aux attentes qu’il avait exprimé lors du débriefing il y a un mois.
Bien sûr, pas une seule référence aux Spartan-II ni au Docteur Halsey : j’ai la ferme impression que le Colonel Ackerson a détecté une faille dans la sensibilité des huiles, et qu’il a l’intention de l’exploiter à outrance : il profite beaucoup, et à mon goût trop, de sa situation de force, comme il en a abusé lors des événements de « Roi sous la montagne » : le pouvoir est clairement son objectif personnel principal, et son projet est une arme trop destructrice… j’aimerais avoir ton avis, Terrence : il n’est pas encore trop tard pour prendre la décision de stopper le projet.
Je t’envoie en pièce jointe le dossier contenant MJOLNIR, conformément à la décision interne prise par le Conseil de Sécurité.

/fin de message/

/Pièce jointe : Dossier « Dieux Vikings » /Appuyer sur ENTREE pour accéder au contenu/


Hood entra rapidement une commande sur son ordinateur et le message « Connexion… » apparut. Il s’affala dans le confortable siège de son bureau et termina sa tasse de thé.
Lorsque le message « Connecté : Amiral Hood » apparut sur l’écran holographique, remplaçant le précédent, Hood sentit la petite piqûre habituelle provoquée par la connexion d’une interface neurale et d’un ordinateur.
Il commanda donc le téléchargement du fichier et son placement dans le répertoire-fantôme qu’il avait créé dans le système informatique du « Caire », avant de répondre au message du Général Strauss.

_____________________________________________________


Message Privé du Haut Commandement du CSNU
Code de Cryptage : Rouge
Clé Publique : Réponse au message précédent (Code de Sécurité Alpha 06)
De : Amiral Sir Terrence Hood (Numéro de service du CSNU 87490-70747-TH), Officier Commandant de la Plateforme de Défense Terrestre « Le Caire »
A : Général de Division Nicolas Strauss (Numéro de service du CSNU 88412-46439-NS)
Objet : Rapport sur le projet [Classé Top Secret]
Classification : Secret Défense (Protocole de Sécurité Alpha 07)

/début de message/

Il est impossible d’accréditer une thèse plutôt qu’une autre. Ackerson a réussi, il est vrai, de jolis coups fourrés lors des campagnes de « Roi sous la montagne », mais rien ne nous dit que sa soif de pouvoir n’est pas épanchée par l’avènement du projet qu’il dirige. Après tout, c’est peut-être la seule chose qu’il fallait pour le satisfaire…
En attendant de le savoir, on ne suspend pas le projet, mais on garde conservée MJOLNIR. C’est la seule chose qui sépare Ackerson du contrôle total du CSNU par le chantage.
Les sujets n’en ont pas besoin : leurs performances sont suffisantes. A tout à l’heure.

/fin de message/


____________________________________________________


2017 heures, 14 septembre 2552 (Calendrier Militaire) / Salle Sécurisée du Conseil de Sécurité du CSNU, Centre Bravo-6 sur Haut Commandement du CSNU, Sydney, Australie, Terre.

17 minutes. C’est ce qui séparait désormais le début du débriefing du Colonel Ackerson de l’instant présent. 17 minutes de paroles crues envers les Spartan-II et le Docteur Halsey, et de peste face aux hautes autorités, qui selon lui, étaient à l’origine des refus de communiquer les plans de l’armure MJOLNIR.
Hood avez assez attendu. Il se leva, à la surprise générale, entraînant dans sa suite un affreux silence, et vint se placer face au Colonel Ackerson. L’Amiral, d’un naturel pourtant excessivement calme, avait du mal à calmer les tremblements de ses poings serrés, signes extérieurs les plus visibles de sa rage intérieure. S’en était trop, et faute d’avoir le droit de frapper le Colonel, Hood était décidé à faire entendre à Ackerson ce qu’il devait savoir.
Face à lui, Ackerson, les yeux écarquillés par le soudain accès de rage du paisible Terrence Hood, était muré dans un silence qui traduisait la surprise et l’étonnement plus que la peur, sentiment inconnu de cet ancien TCAO.
Hood prit une profonde respiration, et se déversa alors un flot discontinu de paroles de la bouche de l’Amiral :
- Colonel James Ackerson, vous avez été choisi pour diriger le projet que vous avez préparé. Cet insigne, que vous portez sur votre veston, est celui d’un des projets les mieux protégés de l’histoire de l’humanité. Les crédits accordés à votre équipe se sont comptés en milliards de dollars, 632, si mes souvenirs sont exacts, et Dieu sait qu’ils le sont, vous avez disposé de moyens technologiques de tout premier ordre, vous avez la chance de vous balader vous et votre charmant équipage sur un vaisseau de guerre gracieusement prêté par le Haut Commandement de la flotte, et vous avez, conséquence de tout cela, la meilleure escouade de Marines que la Terre ait porté à vos ordres.
Vous comprendrez bien que je ne vous ait pas accordé le privilège de pouvoir l’équiper de l’armure MJOLNIR, et si vous ne le comprenez pas, je vais vous les faire apprendre par cœur : premio, il est absurde que je vous donne accès à l’une des inventions d’une personne que vous ne cessez pas de fustiger. Deuzio, je n’ai aucune envie que cette merveille technologique ne tombe entre vos mains perfides et corrompues. Treuzio, jamais le Conseil de Sécurité n’accordera le privilège à votre projet de compter sur l’armure MJOLNIR si il n’arrive pas à avoir confiance an son directeur.
Enfin Ackerson, sachez que vous n’êtes plus le bienvenu dans ce complexe. Merci, Colonel, vous savez où est la sortie.
Ackerson, désormais fou de rage, ne bougea d’abord pas de position, et regardant l’Amiral Hood droit dans les yeux, il déclara :
- Bien, mon Amiral. Si le CSNU ne veut pas me prêter les plans de l’armure MJOLNIR, alors je me passerai de son autorisation.
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MessageSujet: Re: "Halo : Dangereuse Association"   "Halo : Dangereuse Association" Icon_minitimeJeu 18 Jan - 22:40

CHAPITRE QUATRE

0547 heures, 15 septembre 2552 (Calendrier Militaire) / « Compartiment d’Habitation de l’Equipage », Section 3 de la frégate du CSNU « Gettysburg », en route pour le Système Solaire.

Les humains s’activaient à ranger le compartiment où ils avaient vécu durant ces 35 heures de voyage. Linda vérifiait son paquetage, Fred était assis sur son lit en faisant tournoyer son couteau de combat, Will vérifiait la fermeture de la caisse de vivres et de munitions, le sergent Johnson contrôlait le bon fonctionnement de l’interface de son casque, et John faisait les cent pas près de son lit, réfléchissait à la manière la plus délicate de rentrer dans le Système Solaire sans se faire désintégrer dans la seconde. La tension était tellement intense chez les humains qu’elle en devenait presque matérielle dans l’air conditionné de la pièce.
Tous redoutaient leur arrivée dans le système solaire, au milieu de centaines de vaisseaux qui ne demandaient qu’à éliminer le moindre signe suspect aux abords du berceau de l’humanité. John le savait : il allait falloir être rapide si il ne voulait pas se retrouver dispersé dans le vide interstellaire.
Cortana prit soudain la parole par l’intermédiaire du casque de John, rompant le lourd silence qui s’était installé :
- Nous allons sortir du Sous-espace. Je voudrais que tout le monde soit sur la passerelle, histoire de pouvoir attester de ce que nous allons pouvoir leur dire.
Chacun rejoignit donc la passerelle, John ouvrant la marche, et lorsque tout le monde fut à sa place sur une ligne, Cortana procéda à un compte de rebours.
Linda activa une liaison COM privé avec John :
- Vous pensez qu’ils nous laisserons parler, mon Adjudant ?
- Je l’espère, Linda. Mais malheureusement je ne peux que l’espérer : nous verrons comment se présente l’instant, et nous devrons réagir rapidement à toutes les situations.
6… John vérifia les signes vitaux des membres présents sur la passerelle : tous étaient nerveux, à en juger par leurs rythmes cardiaques légèrement supérieurs à la normale. 3… 2… 1…

Les alarmes se déclenchèrent soudainement sur la passerelle du « Caire ». Hood hurla « Au rapport », et c’est le Capitaine Mitchell qui lui répondit :
- Monsieur, rupture spatio-temporelle à proximité de Phobos. Le code d’identification indique qu’il s’agit d’un des nôtres : la frégate « Gettysburg ».
Une liaison FLEETCOM s’ouvrit :
- Ici l’Amiral Harper sur le « Supremacy ». On attend vos ordres, Amiral !
Des milliers de questions se posaient dans le crâne dépourvu de cheveux de Sir Terrence Hood. Il savait que le « Gettysburg » faisait partie des vaisseaux classés comme « hors de combat » par le SRN après sa participation à le défense de Reach. D’un autre côté, il était tiraillé par la curiosité, de savoir si les gens qui se trouvaient à bord étaient des leurs, et donc qu’ils avaient miraculeusement échappé au carnage effectué par l’ennemi, mais d’un autre et dernier côté, un protocole l’obligeait à détruire tout vaisseau, humain, ou non, n’ayant pas au préalable signalé son arrivée dans le système solaire.
Deux secondes passèrent finalement avant que Mitchell reprit son rapport :
- Je reçois le code d’identification d’une IA : il s’agit de Cortana, l’IA du…
Mitchell s’interrompit sous la surpris, et c’est Hood qui termina tout bas :
- … du docteur Halsey…
L’hésitation n’était plus permise : Hood appuya sur un bouton et prit la parole sur la fréquence de FLEETCOM 6 :
- Tous les vaisseaux se mettent en position au cas où : vous avez ordre prioritaire de ne pas ouvrir le feu !
Il relâcha le bouton, prit une longue et profonde repiration avant d’annoncer tout haut :
- Mettez-moi en liaison avec eux, Capitaine.
En lieu et place de l’image habituelle, l’écran de contrôle face à Lord Hood prit une couleur noire.
- Nous n’avons pas de retour vidéo. La connexion est établie mais il semble qu’ils n’aient pas la possibilité de nous envoyer un signal vidéo…
La voix d’un homme résonna dans les haut-parleurs du pont de commandement : le type de voix d’un grand homme, légèrement étouffé par un casque.
- Ici Spartan-117, quelqu’un me reçoit ? Terminé.
Alors que ces paroles achevaient le Capitaine Mitchell, dont l’expression était un mélange de surprise, de plaisir et de crainte, Hood sentit son rythme cardiaque s’envoler. Son visage restait vide de toute expression, semblable à une pierre taillée, et sa surprise ne s’exprima que très légèrement dans sa voix lorsqu’il répondit :
- Spartan-117, ici Plateforme de Défense Terrestre « Le Caire », veuillez donner l’identité de votre équipage.
- L’envoi est en cours, « Le Caire ».
Deux longues secondes passèrent avant qu’un message n’apparaisse sur l’immense écran de contrôle principal, face à Lord Hood.

Message Prioritaire du Commandement Spatial des Nations Unies
Code de Cryptage : Rouge
Clé Publique : Fichier/Tous les accès secondaires supprimés/
De : Cortana (IA/Code d’identification 147836-C)
A : Plateforme de Défense Terrestre « Le Caire »
Objet : Identité des membres d’équipage du « Gettysburg »
Classification : Secret Défense (Directive Neuf Trois Zéro de la Section Deux du SRN)

/début de message/

Identité des membres d’équipage actuels de la frégate du CSNU « Gettysburg » :
-Adjudant Spartan-117
-Spartan-043
-Spartan-087
-Spartan-104
-Sergent Avery Johnson (Numéro de Matricule 411811-J)
Sont également présents une vingtaine d’Ingénieurs Covenants inoffensifs et qui ont contribué d’eux-mêmes aux réparations du vaisseau.

/fin de message/


En apprenant que l’IA du Docteur Halsey, Cortana, était à bord, Lord Hood avait eu l’espoir que la plus éminente scientifique de l’histoire humaine soit encore en vie. Au lieu de cela, il disposait désormais de quatre super-soldats Spartan pour défendre la Terre… une bénédiction d’autant bienvenue qu’elle allait retarder l’avènement du projet d’Ackerson.
Mitchell, à moitié remis de son trop-plein de surprise, eut peine à continuer son rapport :
- Le « Gettysburg » ne bouge pas mon Amiral. D’après les rapports envoyés par Cortana, le vaisseau n’est pas armé, ou très peu, et elle a indiqué son intention de se mettre en orbite autour de Mars le temps que l’on prenne une décision, mon Amiral.
Hood ne cessait quand à lui de se poser des questions. Bien sûr, les Spartans étaient les bienvenus sur Terre, mais comment vérifier la véracité des déclarations de Cortana sans images, sans pour autant brusquer les super-soldats ?
Il mit fin à ses tergiversations en prenant la parole sur la liaison COM avec le « Gettysburg » :
- Adjudant, acceptez-vous qu’une escouade de Marines vienne inspecter votre bâtiment ?
Le silence se fit. De l’autre côté, la voix répondit :
- Mon Amiral, sachez que je vous vois, Monsieur. Mais, sauf votre respect, je ne comprends pas la raison d’une telle méfiance… pour vous prouver notre bonne foi, je vais placer mon équipe dans e champ d’une des rares caméras qui fonctionne encore sur ce rafiot, afin que vous puissiez contrôler notre présence.
La liaison COM redevint silencieuse. Le Capitaine Mitchell reprit derrière l’Amiral :
- Je reçois un signal vidéo…
Le noir qu’avait jusque là affiché l’écran de contrôle devint l’image d’une coursive. L’Amiral put voir une porte s’ouvrir sur la droite, porte par laquelle sortirent les 4 Spartans et le Sergent Johnson.
L’Adjudant reprit :
- Comme vous pouvez le voir, nous sommes bien 4 Spartans et un Marine. Et maintenant, pour ôter définitivement tous les doutes que vous pourriez avoir, mon Amiral, mon unité va lever ses visières pour…
Hood avait vu les Spartans. Il n’en voulait pas plus, et ne voulait surtout pas que les officiers sur la passerelle du « Caire » voient les véritables visages des Spartans. Il coupa donc l’Adjudant.
- Cela suffira, Adjudant. J’ai suffisamment de preuves…
L’Adjudant répondit peu après :
- Bien reçu. Maintenant, si on pouvait disposer d’un Pélican de transport logistique pour que l’on puisse tout transporter ce serait une satisfaction, mon Amiral.
- Je vous en envoie un. Mais veuillez ne pas prendre avec vous les Covenants. On ne sait jamais, il vaut mieux qu’ils restent à bord.
- Comme vous voudrez, mon Amiral, répondit l’Adjudant de sa voix grave.
- « Le Caire », terminé.
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MessageSujet: Re: "Halo : Dangereuse Association"   "Halo : Dangereuse Association" Icon_minitimeJeu 18 Jan - 22:54

CHAPITRE CINQ

0701 heures, 15 septembre 2552 (Calendrier Militaire) / Pélican de transport logistique Echo-841, en route vers le croiseur du CSNU « Supremacy » en orbite autour de la Lune, Système Solaire.

John s’avança encore dans le cockpit, pour pouvoir apprécier la vue à 180°. C’était la première fois qu’il voyait la Terre de ses propres yeux, et il était captivé beaucoup plus par la planète natale de sa race que par le « Supremacy » qui se profilait devant le vaisseau de transport. Pourtant, il était difficile de ne pas voir l’immense vaisseau de guerre, l’un des éléments qui faisaient partie de la classe Marathon. Autant dire que le « Supremacy » était un des plus puissants bâtiments de la flotte du CSNU, de part sa taille gigantesque qui avoisinait les trois kilomètres de long.
C’est sur ce vaisseau que l’Amiral qui commandait la station « Le Caire » avait donné rendez-vous aux cinq humains, et John ne se faisait plus de soucis : ils étaient désormais rentrés sur Terre, vivants et en bonne santé, et la quantité d’informations qu’ils avaient à délivrer valait largement le risque qu’ils avaient prit en rentrant si brusquement sur Terre.
- Quelque chose ne va pas, mon Adjudant, demanda le pilote.
- Tout va bien, Sergent-chef. Je suis simplement en train de contempler la Terre, répondit John calmement.
- Elle est magnifique n’est-ce pas Monsieur, répondit le pilote avec un sourire.
- Disons que j’aimerais qu’elle le reste le plus longtemps possible, répliqua John avec une pointe d’amertume.
Le pilote ne répondit pas, et John constata la disparition du sourire qui avait auparavant barré le visage du Sergent-chef. Il quitta le cockpit pour rejoindre Linda, Will et Fred dans le compartiment arrière. Tout en regardant par le hublot, il ouvrit une liaison COM avec Fred.
- Fred, regarde…
Le Spartan le rejoignit et répondit :
- Oui, mon Adjudant ?
John prit une profonde inspiration. De toute évidence, Fred avait deviné que son supérieur ne l’avait pas fait venir pour simplement admirer la vue. Il commença :
- Fred, je voulais te dire que tu n’as aucune raison de t’en vouloir pour ce qui s’est passé sur Reach. J’ai fait l’immense erreur de penser que la mission de la Red Team serait plus facile que celle de la Blue Team, alors que vous avez vécu l’enfer à la surface…
- Chef, il est inutile d’avoir de tels remords : le passé est malheureusement derrière nous, et que vous le vouliez ou non, nous ne pourrons jamais revenir sur une erreur commise par le passé. Sachez que de toute façon je suis honoré d’être sous vos ordres quoi qu’il soit arrivé, et quoi qu’il arrive.
Le silence se fit sur la liaison COM privée, avant que Fred ne reprenne :
- Elle est magnifique, n’est-ce pas ?
- Oui, répondit John, et cette fois, il ne faudra commettre aucune erreur quand nous devrons la défendre.
Le Pélican vira soudainement de bord. A travers le hublot, les deux Spartans virent un Longsword venir se placer à bâbord. Will et Linda rejoignirent alors John et Fred, et Linda ouvrit une liaison COM avec tous les humains présents dans le compartiment arrière.
- Que se passe-t-il, chef, demanda-t-elle, nullement angoissée.
- Je n’en ai pas la moindre idée, Linda, répondit John sur le même ton calme.
- Un intercepteur sur tribord, mon Adjudant, rapporta Johnson avec un ton de confiance.
John coupa la liaison et se dirigea vers le cockpit. Le pilote n’avait pas perdu le contrôle, et rien n’indiquait une défaillance technique. John s’adressa au Sergent-chef :
- Que se passe-t-il, Sergent ?
- Ils veulent scanner le vaisseau, par mesure de sécurité. Deux Longswords nous accompagnent pour parer à toute éventualité, et nous allons faire un tour complet du croiseur avant d’entrer à l’intérieur.
- Bien reçu.
Désormais rassuré, John sortit du cockpit et annonça :
- Tout va bien, simple mesure de sécurité.
- Un pli sur le tapis rouge, répliqua Johnson avec un large sourire.
Les quatre Spartans se regardèrent et mirent tous les quatre leurs index et leurs majeurs sur leurs visières réfléchissantes, à l’endroit de leur bouche : un sourire, qui en disait long sur l’état d’esprit des quatre super soldats : ils étaient, pour la première fois depuis près d’une semaine, dans une possibilité de récupérer et de faire une pause.
L’obscurité prit place dans le Pélican, le vaisseau entrant dans le croiseur, mais elle ne fut que de courte durée : quand les installations d’une aire de lancement se dessinèrent derrière les hublots, John se mit en place devant l’écoutille. Les autres humains vinrent se placer à ses côtés, sur une ligne. Le Pélican se posa, provoquant une légère secousse, et l’écoutille s’ouvrit après l’émission d’un léger sifflement dû à l’adaptation des deux pressions atmosphériques.
Le spectacle qui s’offrit aux yeux des cinq humains était digne des plus hautes autorités du CSNU. Deux rangées de Marines étaient alignées de part et d’autre d’une allée, une haie d’honneur composée de 150 Marines qui se mit en garde-à-vous immédiatement après que l’écoutille du Pélican ait touché le pont. Un homme en uniforme blanc s’avança dans l’allée, et pendant qu’il traversait les 50 mètres qui séparaient l’autre bout de l’allée du Pélican, Johnson se pencha et s’adressa aux Spartans :
- Je vous l’avais dit…
Un immense sourire barra alors son visage. L’Officier s’arrêta à 5 mètres des Spartans, toujours alignés dans le compartiment arrière du Pélican et les salua, entraînant le repos des 150 Marines. John n’hésita pas bien longtemps : il s’agissait de l’Amiral qui commandait « Le Caire », et il aboya « Officier sur le pont », entraînant le grade-à-vous de tout son groupe.
- Rompez, Marines, répliqua Lord Hood.
Il s’avança encore, et il serra la main de chacun des soldats avant de reporter son attention sur l’Adjudant.
- Adjudant, vous et votre équipe êtes les bienvenus sur Terre… j’espère que vous appréciez le comité d’accueil ?
- Monsieur, c’est un honneur pour mon équipe et moi.
- Suivez-moi, répliqua Hood en faisant un signe ample de sa main droite.
Les six militaires avancèrent donc, et lorsque tous marchèrent sur le pont de l’aire de lancement, un autre officier, à l’autre bout de l’allée cria :
- Pour les honneurs… Garde-à-vous !
Les Marines qui formaient la haie d’honneur se mirent de nouveau au garde-à-vous, et c’est la tête droite, comme un seul homme, que les cinq humains, toujours en ligne derrière l’Amiral, avancèrent jusqu’au groupe d’officiers qui les attendaient de l’autre côté.
Quand ils furent face à un autre Amiral, les Spartans et le Sergent se remirent au garde-à-vous, salut que leur rendit l’Officier :
- Rompez, soldats. Je suis l’Amiral Harper, Officier Commandant du « Supremacy » et Commandant Opérationnel de la flotte dans le Système Solaire. Je suis heureux de vous savoir en vie, les enfants, ça fait fichtrement du bien de vous compter parmi les Forces de Défense.
- Merci, mon Amiral, répondit John. Je suis l’Adjudant Spartan-117. Et je suis heureux de revoir un vrai vaisseau du CSNU ainsi qu’une planète encore intacte…
Hood s’avança et reprit :
- Je ne me suis pas présenté : je suis l’Amiral Sir Terrence Hood, Officier Commandant de la Plateforme de Défense Terrestre « Le Caire », et c’est moi qui vais vous héberger le temps qu’on vous trouve une jolie chambre d’hôtel, dit-il avec un sourire. Suivez-moi, notre transport se trouve de l’autre côté.
John répliqua très vite :
- Monsieur, sauf votre respect, que va-t-il advenir de nos caisses de matériel ?
- Elles seront transférées, répondit Hood calmement. Ne vous en faites pas.
Le groupe de six ainsi formé prit la direction d’une porte sur la gauche. Désormais libre de toute formation, l’Adjudant se plaça à la hauteur de l’Amiral Hood et lui dit doucement :
- Mon escouade a énormément d’informations à délivrer aux autorités. Et j’ai bien peur qu’elles soient accompagnées de très mauvaises nouvelles…
Hood baissa la tête, puis regarda John avant de répondre :
- C’est le Conseil de Sécurité qui fera votre débriefing, Adjudant. Vous aurez alors tout le temps que vous voudrez pour nous faire part de ce que vous savez que j’ai moi aussi des nouvelles pour vous.
Le groupe prit une coursive à droite. La visière du casque de John s’adapta à l’obscurité, ce qui ne l’empêcha pas de continuer :
- Faut-il que j’attende pour les connaître, mon Amiral ?
- Disons que le Sergent Johnson n’est pas sensé y prendre part, répondit doucement Lord Hood.
- Compris, Monsieur.
Le groupe marcha encore une vingtaine de mètres avant de pénétrer sur l’aire du lancement tribord du « Supremacy ». L’immense espace grouillait d’activité : la réquisition de l’aire bâbord avait reporté toutes les opérations de patrouille dans cette partie du croiseur, doublant ainsi son activité normale.
Aucune haie d’honneur, pas de cérémonies, une vigilance de tous les instants afin de parer le passage d’un Warthog à une vitesse folle. Aucune parole entre les 6 membres du groupe, avant que l’écoutille ventrale de la navette ne se ferme derrière eux.
- C’est drôlement agité, par ici, mon Amiral !
Hood eut l’air surpris. Peut-être ne s’était-il pas attendu à cette voix féminine, toujours est-il qu’il eut du mal à répondre :
- C’est normal... le… la réquisition de l’aire de lancement bâbord à concentré toutes les activités sur tribord…
Hood tourna les talons, vint s’asseoir au poste du copilote, et, se retournant vers John, lui dit :
- Adjudant, à vous l’honneur !
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MessageSujet: Re: "Halo : Dangereuse Association"   "Halo : Dangereuse Association" Icon_minitimeJeu 18 Jan - 22:55

CHAPITRE SIX

0847 heures, 15 septembre 2552 (Calendrier Militaire) / Salle de Briefing du Compartiment Sécurisé de la Plateforme de Défense Terrestre « Le Caire », en orbite autour de la Terre.

Lorsque les quatre Spartans et l’Amiral entrèrent dans la salle de briefing sécurisée du « Caire », les plafonniers s’allumèrent automatiquement.
John fut d’abord surpris par la petitesse de la pièce, d’une capacité approximative de 20 personnes… rien à voir avec l’énorme amphithéâtre qu’il avait connu sur Reach… cette dernière pensée lui fit revoir son escouade. Il s’attarda longtemps sur ce souvenir, se remémorant chaque image. Fred vint le tirer de ses rêveries :
- Chef, vous allez bien ?
John revint vite à la réalité, et se contenta de répondre :
- C’est la fatigue, Fred… tout va bien.
Les quatre Spartans s’assirent sur quatre sièges au premier rang, et Lord Hood vint s’asseoir sur une chaise face à eux.
- Bien, je vous écoute Spartans.
Durant près de quatre heures, chaque Spartan conta son histoire. La bataille au-dessus de Reach, Halo, le retour sur Reach et la fuite, l’épisode de la bulle de Sous-espace, la fuite du Dr Halsey avec Kelly, la destruction du cristal et enfin l’opération « Première Offensive ». Hood, les yeux écarquillés, ne posa que très peu de questions, enregistrant chaque mot prononcé. A la fin du récit, Hood se leva, dans le silence le plus complet, et appuya sur un bouton sur le pupitre. Un cristal mémoriel sortit du pupitre et Hood glissa le petit objet cubique dans la poche droite de son pantalon. Il revint s’asseoir sur sa chaise, prit une longue inspiration et dit :
- Votre histoire est abracadabrantesque, soldats.
John ne sourit pas. Ce type de paroles chez un Amiral n’était pas forcément à prendre au second degré. Hood continua :
- Néanmoins, il est clair qu’une histoire comme celle-là ne s’invente pas… (Lord Hood se leva à nouveau et se mit à faire les cent pas). L’enregistrement de vos récits sera communiqué au Conseil de Sécurité du CSNU dans la soirée, et vous y êtes convoqué demain à 10 heures (Il s’arrêta, et se tourna vers les Spartans). Ceci étant dit, j’ai moi aussi quelques révélations à vous faire… accrochez-vous…
John sentit dans cette dernière parole que l’Amiral allait lui révéler quelque chose de très important. Il ouvrit grand ces oreilles et se cala dans le siège autant que son armure le lui permettait, et Hood reprit l’instant d’après :
- Un petit peu après le lancement du projet Spartan-II, le Conseil de Sécurité du CSNU a décidé de la mise en préparation d’un programme de secours, au cas où le Docteur Halsey ne parviendrait pas à concrétiser son projet (il souffla). Dès la première perte dans les rangs des Spartans, il a été décidé du démarrage du projet de secours. C’est le Colonel Ackerson qui en a prit la tête.
John vit passer une image fugace dans son esprit : il revit le jour de son premier entraînement en compagnie de Cortana, celui où le Colonel Ackerson avait bien failli le tuer. Hood continua :
- Ackerson a été choisi car il présentait un projet tout à fait intéressant, et relativement peu onéreux. Il projetait de copier l’ADN de certains des membres du projet Spartan-II afin d’en faire des copies conformes. Ce projet impliquait cependant une technologie de clonage jusque là encore jamais atteinte. C’est ainsi qu’est né le projet Spartan-III.
Fred leva la main. Hood s’arrêta et lui donna la parole d’un signe de tête.
- Si j’ai bien compris, mon Amiral, il existe en ce moment des répliques de certains Spartan-II ?
- Vous avez bien compris, soldat.
Ce fut au tour de John de lever la main. Hood se tourna simplement vers lui :
- Mon Amiral, quelque chose m’échappe… Le Colonel Ackerson n’a jamais vraiment été apprécié au sein du Haut Commandement… pourquoi donc a-t-il été désigné directeur de ce projet ?
L’Amiral baissa la tête, se remit à faire les cent pas et répondit :
- Adjudant, mettez-vous à notre place : le Colonel Ackerson a commandé l’une des unités les plus décorées de toute l’histoire du CSNU. Et pas n’importe quelle unité : le 45ème Régiment des TCAO. Aussi pourri soit-il, Ackerson est un meneur d’homme qui n’a quasiment pas d’égal. Et la seule pensée de le voir commander une escouade de super soldats a suffi aux hautes autorités.
Une pointe de culpabilité, de remords, voire un peu de honte passa successivement dans la voix de l’Amiral. Mais celui-ci continua :
- Au jour d’aujourd’hui les Spartan-III sont prêts. Il ne manque qu’une chose à Ackerson pour parfaire ses copies : c’est l’Armure MJOLNIR.
- Il va l’avoir, demanda Will.
- Non. La décision du Conseil de Sécurité de ne pas lui fournir les plans de l’armure MJOLNIR est disons… une réaction tardive d’opposition au projet Spartan-III.
John prit brusquement la parole :
- Mon Amiral… je voudrais savoir pourquoi vous nous parlez de tout cela. Le projet Spartan-III doit être classé top secret, n’est-ce pas ? Alors pourquoi nous aurions le droit plus que d’autres de connaître cette histoire ?
Hood baissa à nouveau la tête, s’arrêta et répondit :
- Adjudant, je ne vous ai pas encore tout raconté. J’y viens (il reprit ses allers et venues). Hier dans la soirée, Ackerson a été convoqué devant le Conseil de Sécurité pour lui faire son rapport sur le projet. Et il a très virulemment critiqué tous ceux qui s’étaient opposés au prêt des plans de l’armure MJOLNIR. Le Conseil de Sécurité lui a à nouveau refusé, et Ackerson a lancé « Si le CSNU ne veut pas me prêter l’armure MJOLNIR, je me passerai de son autorisation ».
Les quatre Spartans furent secoués brusquement de mouvements de gène. Hood eut un léger sourire et reprit :
- Vous avez compris comme moi ces paroles, soldats… Ackerson récupérera l’armure MJOLNIR par la force…
Fred leva la main, mais Hood reprit aussitôt :
- La sécurité autour du complexe qui abrite l’armure a été renforcée, mais vous savez comme moi que quinze Spartans ont toujours raison de quelque sécurité que ce soit…
Cette fois, Fred leva la main avec un mouvement si vif que Hood lui donna la parole avec un mouvement de dépit accompagné d’un sourire :
- Mon Amiral, les Spartan-III sont-ils au courant de notre retour ?
Hood le dévisagea d’un air surpris et répondit :
- Je ne sais pas si vous l’avez lu dans mes pensées, soldat, mais non, les Spartan-III, comme Ackerson, n’ont pas été informés de votre retour sur Terre. Pourquoi ?
John n’eut pas besoin d’entendre la réponse de Fred. Il activa une liaison COM privé avec lui :
- Non, dit-il d’une voix ténébreuse.
Il vit que Fred venait d’être coupé dans son élan. Celui-ci répondit :
- Chef, pourquoi ne pas essayer ?
- Même sans l’armure, quinze Spartans contre nous quatre risque de représenter un combat trop inégal.
- Chef, sauf votre respect, il nous est arrivé de livrer des batailles nettement plus inégales. Vous en êtes la preuve vivante, au vu de ce qui vous est arrivé sur Halo…
Fred avait vu juste. Cette dernière remarque était extrêmement pertinente, et John était à cours d’arguments.
- Alors parle, termina l’Adjudant dépité.
Quand Fred répondit à Lord Hood, celui-ci fut surpris : il venait de voir se passer quinze secondes de silence, l’armure MJOLNIR, qui était complètement hermétique, ayant dissimulé la conversation des deux hommes.
- Mon Amiral, nous pourrions nous charger de renforcer encore le dispositif de sécurité ?
Hood baissa la tête, et passa sa main droite sur son crâne nu. Visiblement en pleine réflexion, il vint s’asseoir sur sa chaise et tourna vers John avec un air triste et interrogatif :
- C’est à vous de voir, Adjudant. Je préfère ne pas prendre ce genre de décisions moi-même.
John se trouvait au cœur d’un grave dilemme. Il avait parfaitement conscience de l’enjeu qu’avait ici l’armure MJOLNIR… la soif de pouvoir du Colonel Ackerson et 15 répliques de Spartans équipés de l’armure MJOLNIR représentait une trop dangereuse association : l’exosquelette qui équipait les Spartan-II devait être préservée… mais jusqu’où Ackerson pouvait il aller pour parvenir à ses fins ? S’il ordonnait aux Spartan-III d’éliminer toute opposition, quel serait le prix à payer dans les rangs de son équipe lors de la confrontation ? Et ce prix valait il le cou, au vu de l’attaque imminente des Covenants, dans laquelle il faudrait certainement voir d’autres membres tomber au sein de son unité ?
Des dizaines de questions comme celles-ci se bousculaient dans la tête de John. Il finit par répondre :
- Il faut que les Spartan-II contribuent à la sauvegarde de l’armure MJOLNIR… Cependant je refuse la confrontation directe : il faudra attendre qu’Ackerson lance les hostilités avant que je déploie mon unité, mon Amiral. Car si on voit le long terme, il vaut mieux que les pertes ne soient pas trop importantes… surtout de mon côté.
Il se tourna ensuite vers ses trois équipiers, et leur demanda :
- Vous marchez ?
- On marche, répondirent Fred, Will et Linda en chœur, déclanchant par là même l’amusement général.
- Alors je n’ai plus qu’à vous fournir ce que vous désirez, et à vérifier les agissements d’Ackerson… conclu Lord Hood, maintenant debout.
Les quatre Spartans se levèrent et quittèrent la salle après que l’Amiral leur en ait donné la permission. Seul John resta près de l’Amiral.
- Une question, Adjudant, demanda Hood.
- J’aimerais juste savoir ce qu’il est advenu de Cortana, mon Amiral, répondit John.
- Elle va bien, Adjudant, pas d’inquiétudes… on est venu la récupérer sur le « Gettysburg », en même temps que le reste de votre… équipage. Elle a été vérifiée et mise à jour, et elle ne va pas tarder à intégrer les systèmes informatiques de cette station.
-Merci, mon Amiral, répondit John avant de s’éloigner.
Pendant qu’il montait les quelques marches vers l’unique porte de la pièce, John entendit Hood dire tout bas :
- Merci à vous, Spartans.
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CHAPITRE SEPT

1750 heures, 15 septembre 2552 (Calendrier Militaire) / Salle de Briefing du Compartiment Sécurisé de la Plateforme de Défense Terrestre « Le Caire », en orbite autour de la Terre.

Lord Hood se leva de sa chaise et appuya sur un bouton sur le pupitre. Il vint se rasseoir et attendit. Un silence de mort régnait dans la pièce. 30 secondes passèrent ainsi, les quatre membres du Conseil de Sécurité du CSNU se regardant avec des yeux éberlués, et complètement assommés par ce qu’il venait d’entendre pendant près de quatre heures. Le premier à prendre la parole fut le Vice-amiral Cole :
- Tout ceci est absolument incroyable…
- Et c’est pourtant la plus stricte vérité, Kalvin, répliqua Hood brusquement.
Le Général Strauss se leva et commença à faire les cent pas sur l’estrade.
- Si je résume, commença-t-il, nous avons quatre Spartan-II, dont nous avons le débriefing, d’un côté, et quinze Spartan-III d’un autre côté… et ces derniers n’ont pas connaissance du retour des premiers…
- Et c’est parfaitement résumé, Général, continua Hood avec un sourire.
- Et vous nous avez fait venir juste pour cela, Terrence, dit alors l’Amiral Jones, seule représentante féminine de cette haute assemblée.
- Non, heureusement, Alicia, je ne vous ai pas fait venir ici que pour cela. J’ai autre chose à vous annoncer.
Le ton triste de cette dernière phrase fit se tourner toutes les têtes en direction de Lord Hood. Celui-ci continua :
- J’ai aussi parlé aux Spartans de ce qui s’est passé hier soir avec le Colonel Ackerson, et de l’affaire MJOLNIR.
- Et donc, demanda Cole.
- Il a été décidé que les Spartan-II participeraient aux opérations de défense au cas où Ackerson déciderait de récupérer l’armure contre le gré du CSNU.
Le silence meubla à nouveau la pièce. La surprise emplit la voix du Vice-amiral Kalvin Cole :
- Mon Amiral, êtes-vous conscient, sauf votre respect, de ce qu’impliquerait la perte d’un de ces quatre Spartans pendant une hypothétique confrontation ?
- Ce n’est pas mi qui ai prit cette décision, Kalvin. Et j’ai pris toutes les précautions nécessaires pour ne pas avoir à le faire… j’ai demandé à l’Adjudant Spartan-117 ce qu’il en pensait, et c’est lui qui a accepté. De plus, la proposition ne vient pas de moi : elle vient d’un des Spartans… ils n’ont aucun ordre de mission, et sont libres de renoncer au dernier moment. Le Spartan-117 a comprit et adhère aux réticences dont ce Conseil a fait montre concernant Ackerson. Et il veut pouvoir éviter la destruction totale des Spartan-II, à mon avis. Et là est le véritable enjeu, madame et messieurs : au-delà de la sauvegarde du fruit du projet MJOLNIR, il s’agit avant tout de la survie des Spartan-II face à la soif de gloire et de pouvoir du Colonel Ackerson.
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MessageSujet: Re: "Halo : Dangereuse Association"   "Halo : Dangereuse Association" Icon_minitimeJeu 18 Jan - 23:00

CHAPITRE HUIT

0937 heures, 16 septembre 2552 (Calendrier Militaire) / Aire d’arrimage des chasseurs A-02, Plateforme de Défense Terrestre « Le Caire », en orbite autour de la Terre.

Tandis qu’un croiseur passait en silence devant le soleil, empêchant l’astre d’éclairer la baie d’arrimage, John finissait de ranger les armes choisies par son équipe dans le Pélican que lui avait fourni l’Amiral Hood.
Les Spartans, spécialistes de ce genre de préparations, avaient renforcé le blindage de l’appareil et avaient été autorisés à installer les rampes de lancement de missiles Anvil-II, qui ne faisaient pas partie de la configuration standard du vaisseau de largage.
Chaque Spartan était occupé : Linda et Will vérifiaient la soudure des plaques de titane-A qu’avaient posé les Spartans, Fred était installé dans le cockpit et découvrait les nouveautés présentes sur cette nouvelle version du Pélican, et John, lui, chargeait le matériel dans le compartiment arrière.
Lord Hood leur avait dit : « Soyez prêts à parer à toute éventualité », et lorsque l’Intercom émit un « bip-bip » bruyant, John s’y précipita, sachant que le temps était ici compté.
Cortana apparut sur l’écran :
- Adjudant, j’ai téléchargé les fichiers relatifs à votre mission sur le Pélican et sur ton écran tête haute…
- Télécharge-les sur ceux des autres Spartans s’il te plaît, répondit John en coupant l’IA.
- C’est fait. Veux-tu que je t’accompagne ?
- Bien sûr, tu es toujours utile, répondit John avec un large sourire, que lui rendit l’IA.
- Alors viens me chercher sous le piédestal, là-bas, dit-elle en désignant d’un signe de tête la borne holographique avant de disparaître.
John vint chercher le cristal mémoriel au pas de course, et l’introduisit à la base de son cou. La sensation de fraîcheur dans son crâne lui confirma la présence de Cortana, et comme si cela n’était pas suffisant, l’IA se mit à parler :
- Des mouvements suspects ont été détectés autour du « Sparte », le vaisseau du projet Spartan-III, il y a déjà quatre minutes et vingt-sept secon…
L’alarme qui se déclencha dans l’aire de lancement informa les Spartans que l’opération d’Ackerson avait débuté. Pendant que John courut s’installer à l’arrière du Pélican, à l’instar de Linda et Will, Cortana fit un rapport :
- Deux Pélicans en approche à 2 heures du centre Charlie-4. Ils foncent à toute allure et ne répondent pas aux appels COM. Les analyses indiquent qu’ils ne sont pas hors de contrôle.
Dès que la porte de l’aire fut ouverte suffisamment, Fred fit décoller le vaisseau de largage, qui partit en trombe à travers l’espace.
A une vitesse folle, Fred fit en sorte de placer le Pélican sur orbite, ce qui lui conférait une vitesse de base, puis il fit accélérer le vaisseau sur cette orbite, évitant ça et là des satellites et des débris ; enfin quand il fut à distance rapprochée du centre Charlie-4, il fit plonger le Pélican. La coque renforcée du vaisseau de largage permit à Fred de garder allumés les propulseurs, qui, combinés à l’attraction gravitationnelle, faisaient atteindre au vaisseau des Spartans une vitesse quasiment égale à Mach 4.
- Chef, vaisseau ennemi en visuel, j’attends vos ordres, Chef, dit Fred dans la liaison COM, avec calme et détermination.
John se leva, et rejoignit Fred dans le cockpit. Il fallait qu’il puisse bien évaluer la situation, mais aussi donner à Cortana un maximum d’informations. Il plaça sa tête au-dessus de l’épaule droite de Fred et fixa le Pélican hostile, qui grossissait extrêmement vite.
- Le deuxième Pélican est à 9 heures, rapporta Cortana. Impossible d’intercepter leurs transmissions.
- Tu peux faire une estimation du nombre de personnes à bord de chaque appareil ?
- Un de sept, et un de huit, répliqua l’IA vivement. Celui de sept est à notre gauche…
John ne lui laissa pas le temps de continuer. Il ouvrit une liaison COM avec Fred, et lui dit simplement « celui-là », en désignant le Pélican qui se trouvait quasiment face à celui des Spartan-II.
Le système de visée s’afficha sur la vitre face à Fred. Lorsqu’il fut verrouillé sur la cible, Fred se tourna légèrement vers John et lui dit :
- J’attends vos ordres, Chef.
John hésita. Il allait ordonner la mise en difficulté d’une unité de Marines… Cortana prit la parole :
- Ce qu’ils sont en train de faire est désormais admis comme étant un acte de haute trahison, punie de la peine de mort par le Conseil de Guerre (deux secondes passèrent, puis elle reprit Smile et je viens de recevoir l’autorisation d’ouvrir le feu.
John ne réfléchit plus ; il ordonna à Fred :
- Un missile sur un des propulseurs arrière.
Un léger « bip-bip » fut émit par la console de bord avant qu’un missile ne dépasse le cockpit du Pélican par la droite pour aller s’écraser sur le propulseur arrière gauche du « Pélican 8 », ainsi désigné par Cortana sur l’écran tête haute de John. Le vaisseau de largage gîta, puis vira sur bâbord, désormais suivi par une énorme traînée de fumée noire.
- Joli tir, Fred, dit John en mettant sa main sur l’épaule du Spartan. Maintenant, refais la même chose sur le deuxième propulseur arriè…
- Alerte, dit Cortana dans les haut-parleurs de son casque. Le Pélican 7 est arrivé au centre Charlie-4 ! Il faut absolument aller les arrêter !
- Non. Je préfère savoir qu’il n’y a que sept Spartan-III en bas plutôt que quinze, répliqua John alors qu’un deuxième missile Anvil-II dépassait le cockpit.
Cortana se tut, ce qui permit à John de concentrer son attention sur le missile que venait de larguer Fred, qui vint désintégrer le deuxième propulseur arrière du Pélican 8. Le vaisseau, désormais incontrôlable, perdit soudainement de la vitesse et partit en soleils. Fred fit habilement manœuvrer son vaisseau afin d’éviter le vaisseau de largage hostile, dont le pilote avait quasiment perdu tout contrôle, et qui continuait de tourner autour de la pointe de son cockpit.
Lorsque le pilote reprit un semblant de contrôle, il ne put que diriger son vaisseau vers un endroit approprié où il pourrait atterrir sans trop de dommages.
- Suis-les, ordonna John à Fred. Pose nous à distance respectable, et attends mes ordres.
Trop concentré pour prononcer un mot, Fred se contenta de dessiner un cercle avec le pouce et l’index de sa main droite. John sortit du cockpit. Cortana en profita pour prendre la parole, d’une étrange voix douce et calme :
- Ce que tu es en train de faire est un affrontement direct, Adjudant. Et j’ai cru comprendre que c’est ce que tu voulais absolument éviter…
- Je voulais éviter l’affrontement direct de quinze Spartan-III : or là, il n’y en a au maximum que huit, répondit John tout aussi calmement, en vérifiant le chargeur de son fusil de combat.
L’Adjudant activa une liaison COM avec son équipe :
- Fred, tu sais ce que tu dois faire. Will, Linda, préparez-vous : il se peut que les Spartan-III nous attendent… et pas pour nous remercier.
Le Pélican fut légèrement secoué quand ses patins d’atterrissage touchèrent le sol. L’écoutille arrière s’abaissa, et John, Will et Linda descendirent aussi rapidement que possible.
- Derrière ce rocher, commanda John. Fred, décolle de nouveau et veille au cas où les renforts ennemis arriveraient…
- Chef, j’aurais préféré…
- C’est un ordre, répliqua John sèchement.
Quand l’Adjudant décrocha les yeux du Pélican, il ne put que constater que Linda n’attendait plus que l’ordre de tirer. Il profita de cette situation. La Spartan déclara :
- Apparemment, ils sécurisent la zone du crash. A priori, je ne vois que 6 unités ennemies… et j’ai déjà repéré Sam…
Sam réapparut dans la tête de John, le jour où il s’étai sacrifié sur le croiseur Covenant… puis il disparut, John le chassant de ses pensées immédiates.
- Armement, demanda John.
- Standard, Chef. Apparemment, pas de lance-roquettes, ni de snipers.
John sentit alors que la fraîcheur de Cortana avait disparu. L’IA prit la parole dans l’instant :
- Je suis connectée à un satellite, histoire de mieux apprécier la situation. Le Pélican ennemi est hors d’usage, et je peux affirmer avec 96% de certitude que deux unités ennemies sont mortes.
- Quelle est la position du deuxième Pélican ?
- Il est posé dans le centre Charlie-4.
- OK. Tout concorde. Will, suis moi, nous allons essayer de prendre l’ennemi de flanc, dit John dans la liaison COM.
- Permission de venir avec vous, Chef, demanda Linda.
- Refusée. Je veux que tu restes là et que tu puisses réagir en cas de problème. Surtout n’hésite pas.
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MessageSujet: Re: "Halo : Dangereuse Association"   "Halo : Dangereuse Association" Icon_minitimeJeu 18 Jan - 23:01

CHAPITRE NEUF

1028 heures, 16 septembre 2552 (Calendrier Militaire) / Quelque part dans la campagne Japonaise, Japon, Terre.

- Linda, tire sur le Pélican.
- Chef, je peux vous demander pourquoi ?
- J’ai bon espoir qu’une ou deux unités ennemies accourent vers ta position. Nous allons les prendre à revers. Si nous n’y arrivons pas, abats-les.
John coupa sa liaison, et la seconde qui suivit fut meublée par un tir de sniper, dont le trajet de la balle fut révélé par une traînée blanche caractéristique.
- Deux ennemis viennent dans notre direction, annonça Will.
- Prépare-toi. Ils vont passer tout près de nous. Tu ne tires qu’à mon ordre.
Les deux Spartans se plaquèrent contre le rocher, et rechargèrent leurs armes. Deux Spartan-III passèrent à deux mètres de leur position, sans les voir, et continuèrent d’avancer vers Linda. Lorsque les deux unités ennemies furent à une distance de 10 mètres environ, John ramassa une pierre et la lança avec une précision chirurgicale sur le casque de l’un des deux Spartan-III. Instantanément celui-ci se retourna et John s’égosilla :
- Je prends celui de droite.
Le combat s’engagea. John fit un roulé-boulé sur la gauche et visa la tête de sa cible. Il n’eut cependant pas le temps de tirer : son adversaire avait habilement fait un pas de côté et enchaîné quelques mouvements rapides avant de viser lui aussi la tête de John. Les trois coups ricochèrent sur le bouclier de l’armure MJOLNIR, le déchargeant au tiers.
John eut un rictus de satisfaction. Son armure MJOLNIR était véritablement la plus belle arme qu’on ait pu lui donner. Et il n’avait pas l’intention de la laisser à ces clones. Il s’accroupit, avança de deux pas et décocha une, puis deux rafales : la première manqua sa cible, mais la deuxième atterrit la jambe gauche de son adversaire.
Celui-ci tomba sur le sol, mais se releva presque aussitôt, alors que sa blessure était visible à travers les trous de sa combinaison. Le Spartan-III, avec John en joue, porta sa main à sa ceinture et sortit une grenade : il la dégoupilla et la lança en direction de John. Le Spartan roula instinctivement le plus loin possible de la grenade et se jeta au sol au moment de tirer : l’explosion. Son bouclier fut légèrement touché, ce qui n’empêcha pas John de se remettre en position, accroupi et de viser : son adversaire était à trois mètres de lui, et ne lui laissa pas le temps de tirer : il sauta sur John, alors qu’un tir de sniper retentissait dans le petit canyon. Le Spartan-III n’opposa aucune résistance à son atterrissage, et John esquiva son corps inanimé.
La voix de Linda se fit entendre dans les haut-parleurs de son casque :
- De rien, Chef !
Cortana prit alors la parole :
- Alerte ! Le groupe ennemi numéro 2 revient !
- Linda, abats-en encore un, histoire que l’on est pas fait le voyage pour rien…
Un tir de sniper retentit à nouveau, et Linda répondit :
- A vos ordres, Chef !
John regarda Will combattre : il était au corps à corps, sa position de combat favorite, et lorsqu’il put récupérer le fusil à pompe de son adversaire, il lui déchiqueta l’abdomen d’un tir à quasi bout portant.
John appela alors Fred :
- Fred, viens-nous chercher, on rentre !
- Chef, à vos ordres, Chef, répondit Fred sur la liaison COM.
Le Pélican modifié des Spartan-II apparut quelques secondes plus tard, bientôt suivi par celui des Spartan-III. L’extraction des deux escouades terminée, la chasse fut ouverte, mais cette fois, les rôles étaient inversés : ce furent les Spartan-III qui poursuivaient leurs originaux.
Cortana, qui reprenait sa place dans l’armure MJOLNIR fit un rapport sur une liaison COM avec l’équipe :
- Ils nous suivent de près, mais ils ne peuvent pas nous tirer dessus, car les balles de leur mitrailleuse ne pourraient pas nous atteindre…
- Si leur poursuite est inutile, pourquoi la font-ils, répliqua Fred.
- Peut-être pour savoir d’où nous venons, répondit Linda, qui regardait par le hublot bâbord.
- Et si c’est le cas, alors ils ne réussiront pas. Deux Longswords en approche à 6 heures, ils vont nous couvrir, termina Cortana.
John ouvrit une liaison sur FLEETCOM avec le « Caire » :
- Ici Spartan-117. Vous me recevez Amiral ?
Un silence de deux secondes précéda la réponse de Lord Hood :
- Ici « Le Caire ». Au rapport, Adjudant.
- Monsieur, je pense que je vais avoir de quoi meubler une heure et demie de votre temps… Pour le moment, je voudrais l’autorisation de nous poser sur le « Caire ».
- Accordée, Adjudant. Mais la préparation de l’assaut du « Sparte » a déjà commencé. Et je pense que vous en serez la clé de voûte…
- Voulez-vous que mon équipe aille directement sur le « Sparte », Amiral, demanda John.
- Négatif. Vous ne pourriez pas bénéficier du soutien que nous vous avons prévu. Rentrez sur le « Caire », je vous expliquerai. Hood, terminé.
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MessageSujet: Re: "Halo : Dangereuse Association"   "Halo : Dangereuse Association" Icon_minitimeVen 19 Jan - 9:12

CHAPITRE DIX

1145 heures, 16 septembre 2552 (Calendrier Militaire) / Section R-01 de la Plateforme de Défense Terrestre « Le Caire », en orbite autour de la Terre.

John, impeccable dans son uniforme blanc, dressant toute sa puissante stature face à l’une des baies vitrées de la section qui permettait de regarder le Canon à Accélération Magnétique de la station, profitait de l’instant : il n’était pas dans son armure, et son visage était en contact avec un air différent de celui de son casque. Il avait cependant du mal à s’habituer à l’absence de son écran tête haute, de ses indicateurs de santé et de bouclier, ainsi que son détecteur de mouvements. La rareté des moments qu’il passait hors de l’armure MJOLNIR faisait de ces instants de véritables défis contre les habitudes : les gestes étaient moins rapides, la force amoindrie, et les yeux continuaient d’envoyer au cerveau l’interface de combat diffusée sur la visière du casque, ce qui faisait de temps à autre relever la tête au Spartan, par réflexe.
Mais même sans l’armure MJOLNIR, John réussit à entendre venir l’Amiral Hood. Le gradé attendit d’être suffisamment proche de John avant de s’arrêter. Le Spartan, en silence, se tourna vers lui et le salua vivement, geste que Hood reproduisit avant de prendre la parole :
- Je n’avais jamais eu le privilège de voir le véritable visage du Spartan-117…
- L’erreur est ainsi réparée, mon Amiral, répondit John avec un léger sourire.
Hood se tourna vers la baie vitrée et continua :
- Vous avez fait un travail impressionnant, Adjudant. Je veux que vous sachiez que vous êtes le plus grand guerrier que j’ai pu connaître, et je vous prie de prendre cela comme un immense compliment… vous venez d’enchaîner près de deux semaines de combats intensifs, et vous avec encore trouvé la ressource de défendre le centre Charlie-4…
John, d’une voix parfaitement calme, répondit :
- Je n’ai pas complètement rempli ma mission : l’armure MJOLNIR est aux mains d’Ackerson… et je ne pourrai jamais me pardonner cette défaillance.
- J’aurais pris les mêmes décisions que vous, Adjudant. Vous avez préféré affaiblir les forces d’assaut plutôt que d’affronter cette dernière toute entière. Et vous avez ainsi aidé les Marines du centre…
John posa ses yeux sur le sommet du Canon à Accélération Magnétique. Il serra les poings et dit :
- De combien de temps ais-je retardé la mort des Marines du centre Charlie-4, Monsieur ? Peut-être aurais-je dû les protéger plutôt que de les laisser se faire massacrer…
L’Amiral baissa les yeux, puis la tête et répondit :
- Ces Marines sont morts en héros, Adjudant : ils ont défendu avec honneur la cause qu’ils ont largement gagné le respect de tout le corps des Marines. Et pour tout vous dire, l’un d’entre eux, le dernier semble-t-il, a abattu à lui seul un Spartan-III. Le Major Curtis.
Les yeux de John s’illuminèrent d’une lueur admirative, puis, en reposant ses yeux sur l’Amiral, John répondit :
- Et maintenant, Monsieur, que va-t-il se passer ?
L’Amiral, plissant nerveusement son veston, déclara :
- Le « Sparte » a été placé sous surveillance. Ackerson a été démis de toutes ses fonctions au sein du CSNU : il n’est plus que le directeur du projet Spartan-III, et sera traduit dès que possible devant le Conseil de Guerre pour Haute Autorité… quand nous aurons réussi à l’attraper.
- Il s’est enfuit, demanda John avec surprise.
- Non, mais il va falloir un sacré bout de temps avant que le « Sparte » ne tombe, surtout avec des défenseurs comme dix Spartan-III…
John voulut prendre la parole, mais Hood ne lui en laissa pas le temps :
- C’est pour cela que j’ai à nouveau besoin de vous. Mais cette fois c’est une mission que je vous donne.
- Et quelle est elle, mon Amiral ?
- A 0800 précises demain matin, les forces de surveillance du « Sparte » vont lancer l’assaut sur le vaisseau du projet Spartan-III. Vous aurez au préalable été infiltré dans le bâtiment. Votre mission sera de localiser le Colonel Ackerson, et de le neutraliser, afin que le navire se trouve sans capitaine au moment de l’assaut. Dès ce moment venu, vous amènerez votre colis vers un point d’extraction défini à la dernière minute, et vous aurez alors ordre de neutraliser toutes les unités Spartan-III. J’ai bien dit neutraliser. Cela nous permettra de les mettre en sommeil cryogénique jusqu’à ce qu’on ait besoin d’eux.
- Si l’un d’eux nous oppose une trop grande résistance ?
- Vous le supprimez. Mais, à mon avis, ce cas ne se présentera pas.
- Je préfère pouvoir parer à toutes les éventualités, mon Amiral. Il ne faut pas oublier que nous allons avoir affaire à des Spartans avant tout.
Hood ne dit mot. John, au-delà du fait que ces adversaires seraient des combattants aussi émérites que son équipe, pensait avant tout à la rencontre inévitable qui allait avoir lieu lors de cette mission : il allait être combattre sa réplique. Il allait devoir affronter une copie de lui-même, et il savait que cette rencontre allait être d’une intensité rarissime. Il aurait alors deux avantages : l’armure MJOLNIR, et la formidable expérience que lui avait forgé ses trente ans de service au sein du CSNU. Mais il aurait face à lui son courage, sa ténacité, et son refus de l’échec. Et peut être aussi aurait-il à affronter son éternelle alliée : sa chance.
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MessageSujet: Re: "Halo : Dangereuse Association"   "Halo : Dangereuse Association" Icon_minitimeVen 19 Jan - 9:16

CHAPITRE ONZE

0600 heures, 17 septembre 2552 (Calendrier Militaire) / Pélican Delta 178, en orbite haute autour de la Terre, quelque part dans le secteur Fox-4 de la zone de protection atmosphérique.

Cela faisait dix minutes que le Pélican s’était placé en orbite. Le vaisseau se dirigeait vers un petit champ de débris, là où il lâcherait les quatre Spartan-II.
Le plan consistait à introduire les Spartans de la manière la plus discrète possible ; et le commandement n’avait rien trouvé de mieux que ce champ de débris pour faire passer les super-soldats. Une fois largués, les Spartan-II utiliseraient leurs propulseurs dorsaux pour se glisser à l’intérieur du « Sparte ». Leurs petitesses éviteraient de se faire repérer des radars, et leur assureraient une discrétion maximale.
Lorsque l’écoutille arrière du Pélican s’ouvrit, l’absence d’air ne lui fit émettre aucun son. Le pilote annonça sur SquadCOM :
- Spartans, vous pouvez y aller… Bonne chance !
Après s’être assuré que le pilote s’était déconnecté, John continua :
- Spartans, nous ne communiquons maintenant plus, et ce jusqu’à notre arrivée sur le « Sparte », où j’aviserais. Cortana a téléchargé les plans du bâtiment sur vos écrans tête haute. Quand nous serons à l’intérieur, elle y ajoutera les positions de chacun de nous. Confirmez, terminé.
Trois voyants de confirmation clignotèrent sur son écran tête haute. John s’approcha du bord et démarra ses propulseurs dorsaux. Il se dirigea vers le champ de débris et profita de la forme creuse de l’un d’eux pour en faire le point de ralliement provisoire de son équipe. Alors que Linda n’avait pas encore rejoint le trio d’hommes déjà installé, John capta un message sur la fréquence de FLEETCOM :
- « Sparte », ici contrôle de surveillance. Veuillez continuer sur une trajectoire à zéro deux zéro pour arrivée en position à Tango Roméo Six.
C’était le message qui débutait la mission d’infiltration.
Mal à l’aise en l’absence de pesanteur, John essaya de prendre de solides appuis. Et lorsque le « Sparte » commença à remuer l’hydrogène qui constitue le vide spatial, en faisant remuer la position improvisée des Spartans, ceux-ci se mirent en position.
John, le premier, alluma ses propulseurs dorsaux alors qu’un point de navigation apparaissait sur la coque du croiseur.
- Au rapport, Cortana.
- Ce point de navigation est l’emplacement vide d’une nacelle de survie. C’est le seul point d’entrée que j’ai réussi à trouver, et il va nous ralentir, car il faudra que vous passiez deux par deux dans le sas…
John grimaça à l’intérieur de son casque et continua de manœuvrer. Quand il fut à l’intérieur de la niche, il réceptionna ses équipiers et ouvrit SquadCOM pour leur exposer la situation.
- Nous pouvons passer par ici… mais deux par deux…
Cortana prit la parole sur la fréquence :
- Alerte ! Je détecte quelqu’un qui vient sur la gauche !
Les quatre Spartans se plaquèrent contre les parois, et regardèrent un Marine passer sans même les voir.
John attendit deux minutes avant de retirer la carte mémoire de Cortana et de l’insérer dans le terminal de contrôle. La première porte s’ouvrit : John et Fred s’engouffrèrent dans le sas. La pièce se pressurisa, et les deux Spartan-II sortirent du sas, aux aguets et fusils de combats dans les mains. Vinrent ensuite Will et Linda, et tandis que le quatuor rejoignait une zone d’ombre et ôtait ses propulseurs dorsaux, Cortana prit la parole dans les hauts parleurs du casque de John :
- Je suis dans le réseau du vaisseau, mais je vais tenter de rester la plus discrète possible, car il semble qu’il y ait une IA sur ce rafiot…
- Il fallait s’en douter, répondit John. Essaie de localiser Ackerson…
Deux secondes passèrent puis Cortana répondit d’une voix légèrement hautaine :
- Effectué. Le Colonel James Ackerson se trouve dans son bureau, dans ses quartiers au-dessus de l’aire de lancement bâbord. Je l’affiche sur les écrans tête haute de l’équipe et je t’offre un petit compte à rebours en prime…
Un compte à rebours s’afficha en effet sur son écran tête haute : 1:15. Il contrôla son horloge de mission et comprit que ce compte à rebours indiquait le temps qu’il restait avant l’assaut… et donc le temps qu’il avait pour capturer Ackerson.
L’IA reprit :
- Bien. Je vais vous faire passer par un itinéraire simple. Mais il va y avoir un petit point dangereux…
- Parle, Cortana, répliqua John passablement énervé.
- Nous allons devoir passer par l’aire de lancement bâbord. Et il semble que ce soit la zone d’entraînement des Spartan-III.
Effectivement, cela allait représenter un danger non négligeable. Mais il fallait passer par là.
- Soit, se contenta de répondre John, avant de rouvrir SquadCOM. Vous me suivez. Linda, tu seras en troisième dans la file indienne, derrière Will. Fred, tu t’assures que personne ne vient par l’arrière. Accroupis. Allez.
John conduisit sa colonne dans les coursives du « Sparte », s’arrêtant de temps à autre pour éviter d’être remarqué par un Marine qui passait.
Cortana isolait une à une les sections, brouillant les caméras qui se trouvaient sur le passage de l’équipe, et les remettant en service sitôt qu’elles ne présentaient plus de danger. Lorsque les quatre Spartan-II se trouvèrent face à l’entrée de l’aire de lancement que Cortana avait décidé de leur faire empreinter, ils constatèrent que celle-ci était gardée. Deux Marines, armés de fusils à pompe, flanquaient la porte blindée, dont l’éclairage rouge indiquait le verrouillage.
- Bien… si quelqu’un a une idée, déclara John à son équipe.
Fred fit un léger signe de tête, et prit une puis deux balles dans le chargeur de son fusil à pompe personnel. Se glissant derrière John, il lança à deux mètres devant lui une première balle. L’un des deux Marines s’approcha. Fred attendit qu’il se penche, et avant que le soldat ne puisse se retourner et le voir, le Spartan bondit et le saisit pendant son vol et partit en roulade ; l’autre soldat s’élança, mais John réagit très vite et vint éliminer le Marine avant que celui-ci n’ait pu tirer sur Fred.
Cortana dit alors sur SquadCOM :
- Bravo… Maintenant je suis obligée de maintenir deux signaux vitaux fantômes…
- C’est hors de tes moyens, Cortana ?
- Non, c’était une plaisanterie. Mais en revanche il faut que je trouve un moyen de vous faire traverser cette aire de lancement sans encombres… et je crois que je viens de trouver.

Cortana envoya un signal fantôme au niveau des réacteurs, signalant une panne. L’IA du vaisseau eut la réaction qu’elle espérait : elle se concentra sur cette panne, et cette manœuvre permit à Cortana d’isoler l’aire de lancement bâbord de son alimentation électrique, ce qui eut pour effet de couper la lumière et les caméras. Elle envoya ensuite l’énergie non utile vers un circuit de refroidissement mineur du réacteur principal, qui le fit sauter instantanément, le conduit n’étant pas conçu pour une telle quantité d’énergie. Elle murmura : « Maintenant tu vas me laisser tranquille » et tandis que l’IA se concentrait sur la nouvelle panne, Cortana isola le réseau de la partie arrière, piégeant ainsi l’IA dans cette section du bâtiment. Les alarmes furent coupées, et quand tout fût terminé, Cortana ouvrit la porte devant laquelle se trouvaient les Spartan-II en fanfaronnant sur SquadCOM :
- Bienvenue, Marines !
Ombres parmi les ombres, John, Linda, Will et Fred pénétrèrent accroupis et aux aguets dans l’immense espace de l’aire de lancement bâbord du croiseur du CSNU « Sparte ». Ils n’avaient que cent mètres à parcourir, mais ce terrain exposé obligeait les Spartan-II à la plus grande prudence : malgré la discrétion légendaire propre à leur équipe, John et ses équipiers évitaient de se montrer dans les halos de lumière projetés par les lampes de secours.
Lorsque l’escouade fut en position devant la porte que Cortana lui avait indiqué, il fallut attendre deux longues secondes avant d’entrer dans la pièce qu’elle condamnait.
- Voici l’ascenseur qui dessert les appartements d’Ackerson. Je l’ai isolé dans son bureau, il ne vous verra pas entrer, mais je vais être obligée de le faire sortir pour lui faire croire à une simple panne temporaire. Ce sera ensuite à vous d’improviser, déclara Cortana tandis que l’ascenseur montait.
John rouvrit SquadCOM :
- Essayez d’être le plus discret possible… on va utiliser sensiblement la même tactique qu’avec les deux Marines de toute à l’heure, dit-il avant que l’ascenseur ne s’arrête.
La porte s’ouvrit, et les quatre Spartans se déployèrent dans ce qui ressemblait à un salon. Deux partirent droit dans une zone d’ombre près du bar, et deux autres se cachèrent derrière les fauteuils sur la droite.
Cortana déclara :
- Je libère le lion…
Et la porte du bureau, située au fond d’un large couloir, s’ouvrit, laissant apparaître le Colonel Ackerson, jurant comme un charretier contre « cette foutue porte » et ces « foutus automatismes qui font chier le monde ».
Le Colonel se dirigea vers le bar, ne remarquant pas Will et Linda, cachés à deux mètres de lui, et se servit un verre de whisky. John se leva alors, et fut la première chose qu’Ackerson découvrit en se retournant.
Le fusil de combat braqué sur lui, John sortit du petit espace derrière le fauteuil du salon, alors qu’Ackerson lâchait son verre sous la surprise, en cherchant machinalement et en vain une arme pour se défendre.
- Colonel Ackerson.
On ne sut jamais pourquoi, ni comment, mais Ackerson reconnut immédiatement celui à qui il avait affaire, et , avec une attitude de défi, droit et bombant le torse, le Colonel répondit :
- Adjudant John-117.
L’arme toujours pointée vers le milieu de la poitrine de sa cible, John commença :
- Colonel James Ackerson, vous avez été inculpé de haute trahison et de tentative de renversement du pouvoir militaire. Vous soumettez-vous ?
Avec une claire attitude de défi, de la hargne et du dégoût dans la voix, Ackerson répliqua :
- Faites-moi rire Adjudant. Dites-moi que vous êtes venu ici seul…
- Non, Colonel.
Aussitôt prononcés ces deux mots, les trois autres Spartan-II se levèrent, armes pointés vers le traître, et vinrent se ranger derrière John. La surprise d’Ackerson aurait pu se voir sur son visage à cent mètres. La bouche légèrement entrouverte, les yeux écarquillés, et les poings serrés, le Colonel Ackerson atteignait intérieurement le paroxysme de la surprise et de la fureur.
Il bafouilla :
- Co… comment… je croyais que… c’est impossible…
Toujours avec un calme olympien, John répéta :
- Non, Colonel.
Son vis-à-vis toujours incapable de prononcer un mot, l’Adjudant continua :
- Nous avons pour mission de vous neutraliser afin que vous puissiez comparaître devant le Conseil de Guerre.
Ackerson éclata de rire, et, ignorant le fait qu’il avait deux BR 55, un fusil à pompe et un Magnum pointé sur lui, il se dirigea vers son bureau, avant de se retourner :
- Vous pensez vraiment que vous allez réussir à m’extraire de ce navire, Adjudant ? Vous savez qu’il y a en ce moment sur ce vaisseau dix unités Spartan-III qui ne demandent qu’à vous trouer la tête ?
- Je suis au courant, Colonel. Mais nous avons un avantage : nous contrôlons une grande partie du réseau informatique du « Sparte »…
Lorsque Cortana apparut au milieu de la table basse du salon, grâce au projecteur holographique de la pièce, Ackerson eut à nouveau une grimace de surprise et de colère. Et quant l’IA le salua en déclarant « Monsieur » d’un ton hautain, Ackerson explosa :
- Je ne sortirai pas de ce bâtiment, Adjudant. Ni vous, ni vos atrocités de coéquipiers ne…
Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Linda avait fait un pas de côté, et avec sa précision légendaire avait tiré une fléchette de tranquillisant dans le cou du directeur du projet Spartan-III.
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MessageSujet: Re: "Halo : Dangereuse Association"   "Halo : Dangereuse Association" Icon_minitimeVen 19 Jan - 9:17

CHAPITRE DOUZE

0747 heures, 17 septembre 2552 (Calendrier Militaire) / Salon des appartements privés du Colonel Ackerson, Croiseur du CSNU « Sparte », en mouvement dans le secteur Fox-3 de la zone de protection atmosphérique, Terre.

- Adjudant, insère-moi dans l’ordinateur d’Ackerson, sur son bureau…
John récupéra Cortana et l’inséra dans l’unité portable posée sur le bureau d’Ackerson. Il s’éloigna ensuite, préférant laisser Cortana s’amuser seule, et rejoignit ses trois équipiers, qui veillaient sur leur colis.
- Savez-vous à quoi je pense, chef, demanda Linda à John.
- Non, Linda. A quoi penses-tu ?
- Je me souviens de l’opération sur Eridanus II, dans la base rebelle. Nous avions quasiment les mêmes objectifs…
- C’est vrai, répondit pensivement John. A ceci près que nous étions plus nombreux…
- Nous n’étions pas plus nombreux, répliqua Fred en se relevant après avoir fouillé le bar, mais les membres de l’équipe étaient différents…
Cortana tira les Spartans de cette conversation vide de sens :
- Alerte ! Il est 07 heures 54 minutes ! L’attaque de la flotte est imminente !
- Tu as réussi à savoir où nous devons emmener Ackerson, demanda John aussi sec.
- Affirmatif. Ils viennent le chercher sur l’aire de lancement bâbord.
- Alors ne perdons pas de temps : si il faut sécuriser notre position là-bas, il vaut mieux que nous partions maintenant. Fred, prends Ackerson sur ton dos, continua John pendant qu’il reprenait Cortana avec lui. Will, prends son fusil à pompe et ouvre la marche, Cortana, tu nous emmène au pont d’embarquement aérien. Je veux faire en sorte que l’extraction d’Ackerson soit la plus rapide possible. Allons-y.
Tout le monde embarqua dans l’ascenseur, qui les fit descendre trois ponts plus bas. Personne ne se trouvait sur la passerelle d’embarquement aérien, et le groupe profita de l’abri de caisses de matériel pour y déposer Ackerson. Ils disposèrent ensuite d’autres caisses de matériel de façon à former un petit muret entre le pilier qui délimitait, avec la cloison, la première aire d’embarquement, et la cloison pleine en face de lui.
Linda se posta à un endroit où elle dominait à la fois l’aire de lancement et la passerelle d’embarquement aérien, et lorsque le compte à rebours de John afficha 00:00, il activa la balise de son armure, indiquant à ceux qui viendraient chercher Ackerson sa position exacte. Ce dispositif, bien que très utile, avait un problème majeur : il affectait tous les systèmes de détection à portée, et donc il savait que désormais toutes les forces de défense du « Sparte » avait connaissance de sa position, sans pour autant qu’elles sachent qu’il s’agissait de quatre Spartan-II et du Colonel Ackerson.
Il ne fallut pas attendre longtemps avant qu’un groupe de Marines se déploie dans l’aire de lancement et tire sur Linda. La distance était trop importante, et la plupart des tirs manquèrent leur cible. Mais quand ce fut au tour de Linda de tirer, elle fit des ravages, utilisant une balle par personne jusqu’à ce que les autres se décident à se rendre.
- Spartan-117, ici Lord Hood, entendit-il dans sa liaison COM.
- Ici Spartan-117, que se passe-t-il, mon Amiral ?
- Adjudant, les groupes de Marines qui se rendent ont ordre de ne pas tirer sur les forces d’assaut et de se rassembler dans l’aire de lancement bâbord. Je répète : ceux qui se rendent ont ordre de ne pas tirer sur vous. Tuez tous les autres. Hood, fin de transmission.
Le combat en contrebas entre Linda et les agresseurs avait prit fin en faisant quatre morts, mais les Spartan-II n’eurent pas le temps de souffler : une escouade de TCAO sortit d’une porte à cinquante mètres sur la droite, et tira sur les Spartans avec un feu nourri. Linda reprit son travail minutieux, et abattit trois TCAO avant de recharger et donc de laisser John et Fred tirer sur le groupe hostile avec leurs BR 55. Trois autres TCAO tombèrent sur le pont, et lorsque qu’un autre tomba sous une nouvelle balle experte de Linda, les huit qui restaient chargèrent. Linda posa son fusil de sniper et empoigna son Magnum, et prit la place de John aux côtés de Will. Les deux Spartans attendirent que les TCAO se rapprochent et ouvrirent enfin le feu. Le fusil à pompe que Will avait eu de Fred fit deux, puis trois victimes, et le Magnum M6C de Linda cracha 4 balles de 12,7 mm qui tuèrent chacune un soldat, et le dernier se jeta à terre en lâchant son arme avant d’être tué.
- Ne tirez pas, je vous en prie, sanglota le Marine.
- Il n’a pas tiré une balle sur nous, dit alors Fred sur SquadCOM pour John.
- Relève-toi, Marine. Et file vite un pont plus bas. Dépêche-toi avant que je ne change d’avis.
- Merci, Adjudant, répondit l’autre poliment en se relevant. J’y vais, mon Adjudant.
Le vrombissement des moteurs d’un Pélican se fit entendre dans l’aire de lancement désormais quasi-silencieuse. De nombreuses explosions, plus ou moins bruyantes, se firent entendre avant que le Pélican ne soit disposé à récupérer Ackerson, toujours assommé par la fléchette de tranquillisant que lui avait administrée Linda.
Sans un mot, le pilote de l’appareil redémarra et sortit de l’aire de lancement.
La voix de Lord Hood se fit entendre cependant dans le casque de John :
- Bon travail, Adjudant. Maintenant, allez vous occuper des Spartan-III. Ils sont en train de sécuriser la passerelle. Rendez-vous là-bas, vous êtes sûr de les trouver…
La porte au fond de la passerelle d’embarquement aérien, face aux Spartans. Et dans la fumée grisâtre provoquée par la déflagration, sept ombres se faufilèrent John répondit :
- Mon Amiral… j’ai bien peur que nous n’ayons même pas à les chercher.
Sitôt prononcée cette parole, le moteur d’un Warthog se fit entendre, et lorsque le véhicule traversa en trombe l’aire de lancement, en direction des Spartan-II, sans même faire attention aux Marines qui continuaient de se rassembler, personne n’eut le temps de voir qui était au volant. Mais le doute disparut bien vite quand le véhicule apparut sur la passerelle d’embarquement aérien par le trou béant laissé par l’explosion de la porte.
- Tous à terre, cria John sur SquadCOM.
Instinctivement, Will et Fred imitèrent John et se plaquèrent au sol, sous le déluge continu de balles de 12,7 mm craché par la mitrailleuse du véhicule, mais Linda resta à son poste. Ayant épaulé son fusil de sniper, elle tira une seconde plus tard. La mitrailleuse se tut, et le tireur tomba du Warthog dans la suite du véhicule, qui accéléra quand à lui droit vers les Spartans. Will roula sur le côté, dos sur le sol, baissa son bouclier dorsal à fond et attendit une seconde : le Warthog passa au-dessus de lui et le Spartan tira une balle de fusil à pompe dans le bloc moteur du véhicule. La balle de calibre 8 fit stopper le moteur, et, malgré les efforts vains du conducteur pour accélérer, le véhicule stoppa deux mètres plus loin en émettant une fumée noire intense. John profita de la légère désorientation du conducteur pour lui sauter dessus, et l’immobilisa avant de lui ôter son casque : il y découvrit Anton, l’un des Spartans morts sur l’ »Ascendant Justice », et déclara « Désolé » avnt de piquer son vis-à-vis avec une fléchette de tranquillisant.
Le déluge de balles du Warthog s’étant arrêté, les Spartan-III ouvrirent à leur tour le feu.
Mais lorsque Linda cria dans la liaison COM :
- Lance-roquettes !
John ne put que répondre :
- Feu !
Une balle de sniper vint éliminer le Spartan-III qui portait le lance-roquettes Jackhammer, provoquant un regain de violence dans les combats à distance.
Quand une balle de 14.7 mm vint s’écraser sur le bouclier de Fred, le déchargeant complètement, Linda répliqua et ne manqua pas sa cible. John dit alors :
- On avance !
Trois voyants de confirmation clignotèrent sur son écran tête haute et le quatuor de super-soldats, après avoir attendu le rechargement du bouclier de Fred, avancèrent sur la passerelle d’embarquement, en direction des six dernières unités ennemies.
Les BR55 de Will et John combinés firent une autre victime et John autorisa Linda à en abattre un dernier. Dès lors, l’Adjudant fit signe à son équipe de stopper, et pendant que tous rechargeaient il leur dit :
- Chacun le sien, désormais. Allez !
John courut vers celui qu’il avait choisi, et tandis que son bouclier était au bord de la disparition, il sauta sur son ennemi. Celui-ci l’esquiva et lança son poing vers le casque de John. Ce dernier profita de l’inertie de celui-ci, et, l’évitant, le saisit et lança le Spartan-III sur le pont inférieur, avant de sauter lui-même. L’autre, un Magnum à la main, s’était déjà accroupi et tira une balle en direction de John, qui fut sauvé par le parfait rechargement de son bouclier.
John fut étonné par la force de son vis-à-vis lorsque celui-ci stoppa son poing d’une main. La force conférée au porteur d’une armure MJOLNIR était immense, et le fait que celle-ci puisse être contrée ne signifiait qu’une chose : soit les Spartan-III sont de nature plus forts que nous, soit ils sont aidés.L’étrange combinaison noire intégrale et le casque porté par les Spartan-III étaient en effet encore inconnus de John. Mais la faible épaisseur de celle-ci ne semblait pas pouvoir contenir les dispositifs perfectionnés et encombrants de l’armure MJOLNIR.
John était sur d’une chose cependant : il n’avait pas affaire à Kelly, car elle aurait été bien plus rapide que son actuel adversaire ; ni à Sam, car dans ses souvenirs, Sam était plus grand.
Quand les deux humains se firent face, John s’aperçut que son vis-à-vis était aussi grand que lui, mais ne put rien penser d’autre, le Spartan-III lui ayant déjà lancé son pied droit. Le bouclier de John encaissa le choc, faisant légèrement reculer l’Adjudant, et il eut juste le temps de voir bondir son adversaire sur lui quand il releva la tête. Le duo partit en roulé-boulé sur plusieurs mètres, et John fut immobilisé. Le Spartan-III sortit un Magnum, mais ne le pointa pas vers John : il le pointa vers un Marine qui s’était avancé pour aider John et l’abattit d’une balle sans frémir, avant de reprendre le combat. John se leva d’un bond, entraînant son adversaire par le bras, et le faisant légèrement pivoter, il lança son genou dans l’abdomen du Spartan-III. Celui-ci se tordit de douleur et John lança son pied au niveau de la poitrine du soldat hostile, l’envoyant s’écraser à un mètre cinquante de là.
Sans la force de se relever, le Spartan-III resta allongé sur le sol, et ne se débattit que faiblement lorsque John lui ôta son casque.
Il écarquilla les yeux sous la surprise : il découvrit un visage de jeune homme, tâches de rousseur et léger interstice entre les deux incisives : c’était lui… avec 15 ans de moins.
Il désactiva l’enrichisseur d’images, afin de voir s’il n’y avait pas d’erreur. Puis, toujours surpris, il fit se relever sa visière… et ses yeux lui montrèrent encore le même visage, tordu par la douleur, les yeux fermés et respirant avec peine. Il rabaissa sa visière et injecta le tranquillisant au Spartan-III, qui tomba inconscient.
John n’eut cependant pas le temps de ressasser ce qu’il venait de voir. Fred était en difficulté face à son adversaire. Plus fort que lui, plus grand, John sut immédiatement que Fred combattait le clone de Sam. Et lorsque ce dernier envoya un violent coup de pied au niveau de la poitrine du Spartan-II, l’envoyant au sol, John se précipita vers lui, et sauta agilement deux mètres plus haut, sur la passerelle d’embarquement aérien. A l’atterrissage, il fît un roulé-boulé et saisit un BR 55 qui traînait, et tandis que le Spartan-III s’apprêtait à asséner le coup de grâce à Fred de son pied, John tira trois balles sur l’épaule droite de l’unité ennemie. Lorsque celui-ci se retourna, John était déjà face à lui. Dans un mouvement de rage, d’une violence extrême, le Spartan-III attrapa John et le lança de toutes ses forces contre la cloison. Le choc déchargea quasi instantanément le bouclier de John, et le désorienta légèrement : le Spartan-II esquiva de justesse le poing de son adversaire, qui vint s’écraser sur la cloison en titane-A avec un bruit sourd. John, maintenant remis, jeta un œil rapide vers Fred et s’accroupit. L’autre n’eut pas le temps d’être surpris : Fred bondit sur lui et emporta le Spartan-III dans son élan, qui trébucha sur John et atterrit lourdement sur le sol en le faisant résonner. Fred se réceptionna avec une rare agilité, et profita d’un trou dans la combinaison de son adversaire pour lui injecter le tranquillisant. Le Spartan-III n’eut plus aucune réaction.
Will et Linda apparurent quelques secondes plus tard, un corps inanimé sur les épaules, et John activa FLEETCOM :
- « Le Caire », ici Spartan-117. Mission accomplie. Demande d’évacuation immédiate. Terminé.
Il coupa la liaison, et, accompagné de ses trois équipiers, qui portaient chacun un Spartan-III, retourna auprès de son clone.
La voix de Linda résonna dans le casque de John :
- Je me trompe, ou vous avez un air de famille ?
John, remettant le casque sur le tête de son clone, ne répondit rien. Un Pélican pénétra dans l’aire de largage, et, après l’avoir suivi des yeux, les quatre Spartan-II, maintenant tous chargés d’un corps inanimé, se dirigèrent vers le vaisseau et y pénétrèrent. Le vaisseau décolla, l’écoutille arrière se refermant, et bientôt la lumière du croiseur fit place à l’obscurité de l’espace.
Fred ôta son casque et s’assied sur le banc. Il mit sa tête dans ses mains et souffla longuement.
- J’ai bien cru que j’allais y passer, déclara-t-il, toujours dans la même position.
John releva sa visière et répondit :
- Oui… pour une fois, je dois avouer que les adversaires étaient d’égale force, d’égale intelligence par rapport à nous… mais je trouve dommage que nous soyons obligés de régler ainsi des luttes intestines alors que la Terre sera prochainement attaquée, par un ennemi nettement plus dangereux que quinze Spartan-III.
C’est sûr… la Terre ne sera plus jamais comme avant.
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MessageSujet: Re: "Halo : Dangereuse Association"   "Halo : Dangereuse Association" Icon_minitimeVen 19 Jan - 9:18

CHAPITRE TREIZE

1212 heures, 17 septembre 2552 (Calendrier Militaire) / Coursive principale de la section sécurisée de la Plateforme de Défense Terrestre « Le Caire », en orbite autour de la Terre.

- Adjudant, dit Hood en haussant la voix. J’aimerais encore vous dire quelque chose.
John, s’arrêtant net, pivota pour faire face à l’Amiral qui se rapprochait.
- Je vous écoute, mon Amiral, répondit le Spartan.
Hood ne ralentit que légèrement en dépassant John, ce qui permit à celui-ci de lui emboîter le pas aisément.
- Adjudant, je voudrais ajouter quelque chose à ce que je viens de dire à votre unité. Elle vous concerne personnellement et uniquement, dit Hood en faisant un léger signe de tête en direction de Linda, Will et Fred.
- Linda, Will, Fred, retrouvez-moi au réfectoire. Ne m’attendez pas maintenant.
- A vos ordres, Adjudant, répondirent les trois Spartan-II en chœur avant de s’éloigner.
Quand il n’entendit plus les pas des trois équipiers de l’Adjudant, Hood se plaça devant une baie vitrée, en fixant la base du Canon à Accélération Magnétique, et dit :
- Vous et le Sergent Johnson avez fait un travail extraordinaire sur Halo. Vous méritez la Croix des Colonies tous les deux.
John vint se placer derrière l’Amiral et répondit :
- Je ne me sens pas capable de confirmer ce que vous dites… je peux simplement vous assurer que j’ai fait ce qu’il parut bon de faire, pour moi et pour l’Humanité, mon Amiral.
- Justement, Adjudant. Vous avez pensé à l’Humanité. C’est cela qui vous donne un mérite immense. Des gens comme Ackerson, qui ne songent qu’à leur personne alors que leur race est au bord de l’extinction, ne se soucient plus de l’humanité. Et je peux vous assurer que depuis que tout le monde sait l’attaque des Covenants imminente, de plus en plus de personnes songent à se préserver plutôt qu’à préserver leur espèce.
John baissa les yeux, puis répliqua :
- Je ne vois pas en quoi cette conversation devait être privée, mon Amiral… Linda, Will et Fred se sont sortis de situations bien pires que la mienne, et…
- Il y a une chose que l’on ne peut pas leur attribuer, coupa l’Amiral. Les Floods. Ils ne les ont pas combattu. Et croyez-moi : cet ennemi est bien plus dangereux que les Covenants, Adjudant. La seule raison pour laquelle j’ai désiré vous parler seul est en partie liée au fait qu’ils ne méritent pas autant que vous les honneurs.
- Sauf votre respect, mon Amiral, je me permets de mettre en doute cette dernière idée : mes Spartans autant que moi méritent les honneurs, pour s’être sorti de l’enfer de Reach et avoir détruit près de cent vaisseaux qui s’apprêtaient à attaquer la planète que votre station défend. Et je pense avoir deviné le fond de votre pensée : mes Spartans ne connaissent pas la jalousie, et ont été formés au respect des décisions hiérarchiques sans s’opposer. Aucun de nous n’a jamais couru après les honneurs, mon Amiral. Moi-même, je peux vous assurer que les distinctions que je porte sur cet uniforme ne sont accrochées là que parce que les autorités du CSNU on voulu me les accordées. Jamais je ne leur aie demandé.
L’Amiral Hood se retourna, et fixa le visage de John. La lumière du soleil luisait sur son crâne nu, et ses yeux reflétaient une honte presque imperceptible. La grand Amiral qu’était Terrence Hood, anobli par la reine d’Angleterre vingt ans plus tôt maudissait ses dernières pensées d’une telle force que John eut presque pitié de cet homme mature, officier de la Navy au parcours exemplaire.
Avant qu’une larme ne lui vienne aux yeux, l’Amiral détacha son regard du Spartan et vint s’asseoir sur un des fauteuils de l’espèce de salon qui été éclairé par la baie vitrée. John resta debout, mais ne voulant pas tourner le dos à l’officier supérieur, se retourna.
L’Amiral, le regard hagard et fixant le sol, continua :
- J’ai un immense respect pour vous, Adjudant. Vous avez tué plus de Covenants dans votre carrière que n’importe quel soldat du CSNU, et vous êtes d’une bravoure, d’un respect et d’une droiture que je n’ai jusque là jamais vu chez un soldat. Et c’est pour cela que je veux vous attribuer cette distinction. Où et quand, je ne sais pas. Mais vous la méritez, donc je vous l’accorderai.
L’Amiral se leva, et sortit de sa poche droite deux épaulières. Les années d’expérience de John lui apprirent quasi instantanément qu’elles caractérisaient un Major, et quand l’Amiral se redressa, en regardant droit devant lui, John se mit au garde-à-vous.
- Spartan-117, déclara l’Amiral d’une voix solennelle, vous êtes à cet instant promu au grade de Major. Rompez.
Puis il s’approcha, et enfila les épaulières, pendant que Hood continuait :
- Je vais m’occuper de la paperasse. Rejoignez donc vos compagnons, ils vous attendent.
John se dirigea vers la porte qui condamnait la section sécurisée du « Caire », et lorsque celle-ci s’ouvrit, l’Amiral interpella à nouveau John :
- Major, je vais assister au jugement de James Ackerson par la cour martiale, mais j’ai refusé à votre place l’invitation qui vous y a été faite. Il est inutile de vous expliquer pourquoi, mais je vais le faire quand même : la parole du soldat le plus brillant de toute l’histoire humaine sera de toute façon prise pour vraie ; et vous savez mieux que moi qu’on ne décrit jamais parfaitement une situation…
John baissa la tête, puis la redressa et déclara :
- Merci, mon Amiral.
La porte face à lui s’ouvrit, et John sortit de la section sécurisée de la station. Il tourna à gauche, et marcha d’un pas lent dans la coursive.
Jamais on ne s’était adressé à lui d’une telle manière. L’Amiral avait tellement prononcé de compliments que n’importe quel soldat aurait pensé à la place de John que Hood aurait essayé de les corrompre par la flatterie. Mais le nouveau Major, même s’il avait écouté et enregistré chacun de ces compliments, avait prit le soin de ne pas en tenir compte.
« Ce n’est pas de la droiture, pensa le Spartan, c’est ainsi que l’on a formé les membres de l’unité Spartan ». Et en effet, au fil des années d’entraînement rudes dirigées par le respecté Adjudant-chef Mendez, on avait inculqué un principe fondamental : « le soldat ne cherche pas la gloire, il accompli juste son devoir du mieux qu’il le peut ».
« C’est cela que l’on aurait dû apprendre au Colonel Ackerson »
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